Les citoyens préfèrent consommer l'eau minérale et éviter toute nourriture susceptible d'être considérée comme un produit douteux. Toute personne suspecte dans n'importe quel service sera envoyée directement au service des maladies infectieuses ou la zone de 40 qui a été élargie. Ce sont les premières mesures entreprises par les médecins au niveau des centres hospitaliers de Constantine, notamment le CHU avons-nous appris auprès de plusieurs sources hospitalières de la wilaya. Cette mesure, pour le moins radicale, est relative, selon nos sources, à l'épidémie du choléra qui a secoué certaines régions du pays, provoquant le décès de deux patients. Le staff médical confirme que ces patients doivent restés au niveau de l'hôpital jusqu'au résultat des analyses. Les concernés présentent des symptômes tels la diarrhée aqueuse et les vomissements. Ils sont considérés comme des cas suspects et doivent, de ce fait, subir systématiquement des prélèvements. Néanmoins, de tous les patients admis en consultation dans les hôpitaux de la wilaya, aucun cas d'infection par le choléra, n'a été signalé au grand soulagement des médecins. Ces derniers sont sur le qui-vive depuis le communiqué du ministère de la Santé ayant confirmé plusieurs cas de choléra au niveau de plusieurs wilayas. Il faut dire que l'annonce, intervenue jeudi dernier, a provoqué un début de panique à Constantine. Des dizaines de citoyens ont pris d'assaut le CHU depuis la diffusion de cette nouvelle qui continue d'affoler les Constantinois et laisse les médecins sans répit. Nos sources attendent les instructions officielles de la tutelle pour élargir ces mesures au niveau d'autres services. Des directives en tout cas ont été prononcées dans ce sens et les médecins ont été invités à faire preuve de prudence «quand un patient est suspect, tous les examens doivent être faits», confie un jeune médecin Sameh Chébira. Le docteur Ramoul Chahinez nous confie qu'au niveau de la pédiatrie A rien n'a signalé, mais que toutes les précautions sont prises, idem pour la pédiatrie B a déclaré le docteur Kaïd Seif Eddine qui confie à son tour que des mesures de prévention sont appliquées. Le service des maladies infectieuses est le plus fréquenté et reçoit des dizaines de patients par jour. Ces mesures sont préliminaires en attendant une note officielle. L'inquiétude s'est progressivement installée, notamment avec les nouveaux cas signalés. Les citoyens boudent même certains fruits et légumes de peur d'être contaminés. Ils préfèrent consommer l'eau minérale et éviter toute nourriture susceptible d'être considérée comme un produit douteux.