Le rétablissement du service militaire obligatoire au Maroc, annoncé le 20 août lors d'un Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, a déclenché une vague de réactions, notamment sur les réseaux sociaux, entre ceux qui considèrent la mesure positive et d'autres qui affirment «refuser cette décision». Considérée comme un moyen d'absorber le chômage des jeunes âgés entre 19 et 25 ans, cette mesure ne peut résoudre les problèmes de la jeunesse marocaine, disent-ils. Au Maroc, le chômage touche plus de quatre jeunes urbains sur 10, selon les données du Haut commissariat au plan (HCP), Institut national chargé de la production statistique. Le décrochage scolaire concerne deux jeunes sur trois; la moitié des jeunes qui travaillent occupe des postes à bas salaires; 75% des jeunes n'ont aucune couverture sociale, montre une récente analyse publiée par le Conseil économique et social marocain (Cese).