Cette wilaya est l'une des régions qui accusent un retard sensible dans ce secteur. L'hiver dans les villages de Kabylie est souvent rude et les familles sont tenues de faire des provisions de bois, des provisions qui ne peuvent hélas durer, et de tout temps, les villageois ont eu à résoudre une terrible équation en hiver. Avec l'apparition de la bouteille de butane, les choses ont commencé à changer, mais là encore la solution était et est toujours loin d'être radicale. En effet, souvent les points de vente sis dans les villages sont, en hiver, et quand les pistes et routes y menant sont enneigées ou encore impraticables sous les intempéries, dépourvus de bouteilles de butane devenant une denrée des plus rares. Aussi avec la promesse de gaz naturel, bien des villageois ont montré leur contentement. La wilaya est l'une des régions qui accusent un retard sensible dans ce secteur. Le faible taux de raccordement au réseau de gaz naturel a attiré l'attention du chef de l'Etat lors de sa visite à Tizi Ouzou. Avec une couverture de 15 % seulement, Tizi Ouzou est loin derrière le reste du pays dont le taux optimum de couverture est aujourd'hui d'environ 32%. Aussi, une enveloppe conséquente est-elle donnée à la wilaya pour essayer de rattraper son retard dans ce domaine. En effet, plus de 4700 millions de dinars sont ainsi mis à la disposition de Tizi Ouzou pour améliorer la desserte des villes et villages en gaz naturel. Sur ce dernier chiffre, plus de 3100 millions proviennent du programme de relance économique. Le programme triennal a ainsi permis le raccordement des villes et localités suivantes: Mekla, Djemaâ Saharidj, Boghni, Beni Mendès, Aïn Zaouïa, Tala Amara et Ouadhias. Ce sont ainsi plus de 7700 foyers à être raccordés au réseau de gaz naturel. Les citoyens ont participé à hauteur de 10.000 DA par foyer. Le programme en cours envisage de raccorder Mechtras, Assi Youssef et Ouaguenoune, c'est-à-dire plus de 15.000 foyers. Il est également prévu à terme le raccordement d'Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathèn, Béni Douala, Tigzirt, Tizi N'Tleta et Frikat. Les responsables du secteur au niveau de la wilaya expliquent le retard par le fait que les collectivités locales qui devaient participer au montage financier ont éprouvé des difficultés pour ce faire. Il faut peut-être souligner que la majeure partie des communes de cette région n'a pas suffisamment et souvent pas du tout de rentrées financières et fonctionnent grâce aux budgets de l'Etat. Le programme actuel mis en place par l'Etat contourne cette difficulté et laisse entrevoir aux villages et aux villes de l'intérieur de la wilaya des horizons nouveaux. Avec le gaz naturel dans plusieurs endroits de la wilaya, ce sont autant de foyers qui «délaisseront» la bouteille de butane au profit du gaz naturel et rendront ainsi la disponibilité du butane plus importante.