L'extension urbanistique des cités n'as pas été suivie de celle des infrastructures scolaires. Plus de 203 000 élèves ont rejoint hier leurs bancs d'écoles dans les établissements de la wilaya de Béjaïa. La rentrée s'est déroulée relativement bien sur tout le territoire de la wilaya de Béjaïa, exception faite du lycée Massinisa à Ighil Ouazoug où les enseignants sont déjà en désaccord avec le proviseur depuis l'année dernière, le reste des établissements a connu une rentrée scolaire qui n'a pas dérogé aux précédentes. La double vacation continue à toucher durement de nombreux établissements primaires de la wilaya de Béjaïa, notamment ceux des grands centres urbains. L'exode rural, l'installation de familles dans leurs nouveaux appartements en ville, ont mis la pression sur les établissements scolaires qui n'ont pas suivi le rythme de l'évolution démographique des quartiers. Encore une rentrée sans trop de clairvoyance. Double vacation, surcharge des classes, le secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa n'a pas connu d'évolution, en matière notamment d'infrastructures scolaires. Le secteur ne sera renforcé à l'occasion de cette rentrée scolaire que par l'ouverture d'un nouveau lycée à Timezrit, d'un groupe scolaire à Merdj Ouamane Amizour, dont la fin des travaux est prévue pour la fin du mois de septembre et un CEM à Tiniri, dans la commune d'Akfadou. Ce dernier a déjà ouvert l'année dernière, mais les enseignants et l'encadrement administratif avaient refusé de rejoindre les nouveaux locaux. Cette année sera-t-elle la bonne? Les nouvelles qui nous parviennent de cette contrée sont positives. La surcharge des classes et la double vacation touchent particulièrement les établissements primaires, eu égard à l'extension des cités de cette localité parallèlement à la démographie. L'exemple de la nouvelle école primaire du quartier Sid Ali Labhar à Béjaïa est à ce titre assez édifiant. Alors que le quartier ne cesse de recevoir de nouveaux habitants, les infrastructures scolaires sont restées les mêmes. Dans cet établissement, la double vacation est de mise depuis plusieurs années. Quant à la surcharge des classes, elle reste une réalité qui rend difficile la pédagogie. Certains enseignants ont même fait part du manque de tables, de chaises. Pour une commune aussi riche que celle de Béjaïa, la situation reste tout de même paradoxale. Au final, tout est une question de prévoyance et c'est justement ce qui manque aux différents responsables. En matière de chiffres, les établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa, ont accueilli hier quelque 203 486 élèves des différents paliers. Il s'agit dans le détail de 17 520 inscrits en première année primaire et 14 992 bénéficieront de l'enseignement dans le pré-scolaire. Ils seront encadrés par 13 420 enseignants dont 3 118 enseignants du cycle secondaire, 4 873 enseignants du cycle moyen et 5 429 du cycle primaire. Au chapitre de la solidarité avec les familles démunies, 59 000 élèves bénéficieront de la prime de 3 000 DA. Les élèves souffrent, par railleurs, le martyre pour rejoindre les bancs des classes, de leurs écoles primaires, se trouvant très loin de leurs habitations. Outre la contrainte de la double vacation, le transport scolaire fait défaut, ce qui n'est guère du goût des parents et de leurs enfants, qui s'impatientent déjà, à l'idée de voir les rotations, opérationnelles. En ville ou dans les zones rurales, les parents d'élèves et les enseignants se joignent pour lancer un appel pressant aux autorités concernées afin de prévoir d'éventuelles extensions des établissements existants ou pourquoi pas, l'inscription du programme de nouvelles structures éducatives.