La nouvelle loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu'à 150.000 DA et une peine maximale de 10 ans de prison. Les nouvelles mesures de prévention routière ont engendré une sensible baisse des accidents. Un bilan comparatif précise que le nombre d'accidents est passé de 4888 accidents au troisième trimestre 2004 à 4209 à la même période en 2005. Le nombre de morts a baissé lui aussi avec le nombre de blessés: 217 morts contre 268 en 2004 et 5007 blessés contre 5911 à la même période en 2004. Il faut dire que la DGSN ne lésine sur aucun moyen pour l'amélioration de la sécurité routière, les services de police surveillent strictement les automobilistes et veillent au respect du code de la route, certains radars, bien que leur nombre soit dérisoire, ont été mis en place et les permis sont retirés à la moindre infraction. Pas moins de 22.886 permis de conduire ont été retirés avec incapacité de conduire et cela jusqu'au troisième trimestre de cette année. Malheureusement, malgré ces actions de sanction sans précédent, nos automobilistes n'ont rien perdu de leur comportement suicidaire. Le code pénal algérien ne prévoit pas le cas particulier des homicides commis par les automobilistes. Ils sont considérés comme des homicides involontaires et leurs auteurs peuvent être condamnés seulement à deux ans de prison avec sursis et d'une amende de 45.000 dinars. La loi prévoit néanmoins des peines plus lourdes en cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité, mais cela reste insuffisant lorsqu'on sait que le comportement du conducteur intervient dans 90% des cas de décès de la route: conduite en état d'ébriété, imprudence, vitesse excessive, etc. Toutefois, vu le nombre de décès dus aux accidents de la route, un projet de loi renforçant la lutte contre la violence routière est sur le bureau de l'APN. Ce projet prévoit notamment, la création d'un nouveau délit d'homicide involontaire commis à l'occasion de la conduite d'un véhicule à moteur. Il prévoit également le renforcement des sanctions encourues (amendes pouvant aller jusqu'à 150.000 DA et une peine maximale de 10 ans de prison) Cela étant dit, la mort a baissé par rapport à l'année dernière, mais gardons la tête froide et jetons un coup d'oeil dans le rétroviseur ! Les mauvaises habitudes des conducteurs, voire chez certains piétons, sont surprenantes! Prenons un simple exemple, un automobiliste arrêté à un stop, il démarre ensuite doucement, un autre arrive sur la route principale, le regarde, et alors que l'autre automobiliste est à moins de 15 mètres de lui il lui coupe la route, Dieu merci personne n'arrivait en face, dans le cas contraire, c'était l'accident assuré. Il est certain qu'à 45 Km/h le choc aurait été moins violent qu'à 90, mais pour un piéton, il serait mortel. Voila donc comment conduisent les Algériens; les sens interdits, les stops, les priorités, les lignes jaunes, ce ne sont que des inscriptions sur des panneaux que l'on trouve débiles car elles n'arrangent pas toujours les affaires de nos chauffeurs. Quant à la vitesse sur les autoroutes, elle dépasse les 160Km/h parfois, un délire et un jeu dangereux pour les fous de la route, totalement inconscients des conséquences graves de ces agissements. Pas assez de moyens bien sûr pour les arrêter car les radars font encore défaut et les motards eux sont insuffisants pour couvrir toutes nos autoroutes et c'est sur ces autoroutes qu'on peut gagner des vies humaines. Quant aux contraventions, elles ont baissé elles aussi ce trimestre, elles sont passées de 365.282 contraventions durant le deuxième trimestre de cette année à 305.008 durant le troisième trimestre. L'Algérie doit encore lutter contre bien des imprudences et des incivilités car les accidents de la route sont devenus un phénomène de société. Ils sont responsables de près de 5% des décès chaque année et malgré cette récente amélioration, il reste un long chemin à parcourir.