La semaine dernière, pas moins de 57 morts dans 516 accidents de la circulation ont endeuillé nombre de familles algériennes, 904 autres personnes ont été blessées dans ces accidents survenus durant la période allant du 7 au 13 juillet en cours. Sur ces accidents constatés à l'échelle nationale, la wilaya de Sétif vient en tête, (comme dans une course macabre), avec 37 accidents, suivie d'Oran et de Tlemcen avec respectivement 29 et 25 accidents. Rappelons qu'en raison de la très forte augmentation du nombre de victimes sur nos routes, les accidents de la circulation sont devenues la première cause de mortalité en Algérie. Pour parer, un tant soit peu à ce triste phénomène, les pouvoirs publics ont décidé de «durcir» le Code de la route. Le nouveau Code est assez répressif comparativement à l'infraction, pour être plus dissuasif. Les peines encourues par les contrevenants peuvent aller de 5 à 10 ans de prison ferme pour les conducteurs de camions et de bus, et de 2 à 5 ans ferme pour les voitures de tourisme. D'autre part, ils sont passibles de lourdes amendes. Celles-ci peuvent atteindre jusqu'à 1 million de dinars. Les campagnes de sensibilisation, le nouveau Code de la route peuvent-ils arrêter ce drame quotidien? En tout cas aucune institution censée lutter contre les accidents de la route n'a fixé un objectif. Comme par exemple ramener le nombre d'accidents à un seuil raisonnable pour une échéance donnée. Cela étant, à Oran, les accidents ont marqué un net recul. «Le nombre d'accidents a baissé de 33,6%», a affirmé jeudi, Issad Rezzoug, à l'occasion d'une rencontre organisée par la Radio nationale dans le cadre de la préparation de la «Semaine nationale sur la prévention routière», prévue du 24 juillet au 3 août à Oran. Rezzoug, ravi de ces résultats positifs, a estimé que «les dispositions du nouveau Code de la route ont favorisé la diminution sensible des accidents». Ce responsable local a souligné que l'appel à la vigilance des piétons constitue un des axes majeurs du programme de prévention face, notamment aux risques inhérents à l'augmentation du parc automobile en Algérie. Les macabres bilans successifs relèvent que les plus importantes causes des accidents sont la perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse et les dépassements dangereux. Un autre point à ne pas négliger, est celui de l'état technique des véhicules. L'obligation du contrôle technique instauré, il y a de cela trois années, aussi efficace soit-il, souffre à notre avis de complicités malhonnêtes et pour le moins irréfléchies. Celles-ci sont parfois nourries par des appâts de gain facile entre un contrôleur et l'automobiliste, tous deux de manière «instinctive», car instrumentés par le gain d'argent facile. Le propriétaire du véhicule vérifié, peut en effet corrompre un contrôleur pour un point technique négatif à signaler, même s'il est sans danger réel au moment du contrôle, il peut tout de même être porteur. d'un vrai danger après quelques centaines, voire des dizaines de kilomètres roulés. Par ailleurs, il faut admettre que l'état défectueux des routes est souvent réparé par des travailleurs saisonniers sans qualification particulière.