La ministre de l'Education nationale La ministre de l'Education nationale soutient qu'il faut redéfinir le terme de déperdition scolaire. Nouria Benghebrit a été interpellée, hier, sur le phénomène de la déperdition scolaire, qui n'en finit pas de soulever moult interrogations au sein de la communauté éducative. En marge d'une conférence de presse organisée au forum El Moudjahid, la ministre de l'Education nationale tient d'emblée à faire remarquer qu'il y a un «mauvais usage du concept de déperdition scolaire». Dès lors, elle relève qu'il est nécessaire de redéfinir ce terme, dans la mesure, explique-t-elle, où l'on ne doit pas considérer la réorientation d'un élève vers la formation professionnelle comme étant de la déperdition scolaire. Concernant les élèves en «échec scolaire» auxquels on ne laisse pas la chance de redoubler leur classe, une mesure qui, soit dit en passant, relève pour beaucoup de parents ou de syndicalistes de «l'injustice», la réponse est simple: «Nos règles sont claires, on donne la chance aux élèves qui ne sont pas loin de la moyenne», souligne-t-elle. Elle précisera par ailleurs que cette disposition a permis d'endiguer le phénomène par rapport aux années dernières. Cependant, elle poursuit en rappelant que les élèves qui ont été interdits de refaire l'année ont quand-même le droit d'effectuer un recours qu'ils déposeront au niveau de leur établissement. Elle a indiqué dans ce sillage que le taux de redoublement a atteint des proportions alarmantes et qu'il faut de ce fait être ferme dans ses décisions. A ce titre, elle indiquera que le taux de redoublement au palier du primaire se situe à 18,7% tandis qu'il est arrivé à 15, 7% au secondaire. Nouria Benghebrit explique encore que la «solution» la plus judicieuse réside dans la prise en charge de ces éleves qui sont en «échec relatif» en les envoyant justement dans des centres de formation professionnelle. Ce qui d'après elle, n'empêchera sans doute pas la réussite de ce dernier. Nouria Benghebrit s'est par ailleurs exprimé sur un autre sujet marquant de l'actualité du secteur qui est celui du dossier inhérent aux oeuvres sociales, et dont la révision de la circulaire 2012 devait se faire au début du mois en cours. Elle fait savoir que la balle est dans le camp des syndicalistes qui n'arrivent pas à trouver un accord final. «Il s'agit de deux articles qui n'ont toujours pas de consensus», a-t-elle précisé. Elle avancera le fait que d'ailleurs, vu le contexte, le délai de prolongation du mandat a été approuvé. «Ce qui laissera le temps à la commission nationale se chargeant du dossier de parvenir à clore ce volet, et à permettre aux syndicalistes de s'entendre à cet effet.» S'agissant des mesures trouvées pour contrer les cours particuliers, la responsable du département estime que pour l'heure, l'alternative présentée est de spécialiser les enseignants au sein de leurs établissements respectifs, afin qu'ils puissent eux-mêmes prendre en charge les élèves qui ont éventuellement des lacunes à combler. «Il est impératif d'éradiquer ce phénomène qui se répercute négativement sur le cursus scolaire des élèves», a-t-elle insisté. Revenant par ailleurs, sur les défis et enjeux que représente cette nouvelle année scolaire pour son département, Nouria Benghebrit a affirmé que cette année son secteur compte près de «9 millions 300.000 élèves dont la moitié suit sa scolarité au niveau du cycle primaire». Elle fera encore savoir que les effectifs ont augmenté de plus d'un million depuis l'an 2000. «Ces élèves sont scolarisés dans près de 27.000 établissements scolaires dont les écoles primaire représentent une part de 70%», ajoutera-t-elle.