Depuis que le régime syrien, soutenu par l'armée russe, a annoncé son intention de reprendre cette zone située dans le nord-ouest de la Syrie, la Turquie, soutien des rebelles, ne cesse de mettre en garde contre une possible catastrophe humanitaire en cas d'assaut des troupes syriennes. L'accord conclu lundi soir entre Moscou et Ankara pour éviter un assaut des troupes de Damas contre la province rebelle syrienne d'Idlib est un exemple de «diplomatie responsable», a estimé hier le ministre des Affaires étrangères iranien. «Quelques semaines d'efforts intensifs d'une diplomatie responsable (...) permettent d'éviter la guerre à Idlib et d'obtenir un engagement ferme à combattre le terrorisme extrémiste», a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. «La diplomatie, ça marche», a-t-il ajouté, en mettant en avant ses propres «visites à Damas et Ankara» et le sommet entre les présidents turc, russe et iranien du 7 septembre à Téhéran pour dire que l'Iran n'était pas pour rien dans le résultat de la rencontre de lundi. «L'Iran a toujours été au centre des consultations», a également déclaré M. Zarif, cité par l'agence iranienne Isna, dans une tentative de dissiper l'impression selon laquelle l'accord s'est fait sur le dos de l'Iran et de la Syrie. M. Zarif répondait là à une question d'un journaliste iranien lui demandant si l'Iran avait été consulté à propos de la décision annoncée par les présidents russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux chefs d'Etat, qui se sont rencontré lundi à Sotchi (Russie), ont surmonté leurs divisions et se sont mis d'accord pour éviter l'assaut voulu par le régime syrien sur Idlib, dernier bastion rebelle et terroriste de Syrie, en créant une «zone démilitarisée» sous contrôle russo-turc dans cette province. Selon M. Poutine, l'accord prévoit également «le retrait de tous les combattants radicaux». Depuis que le régime syrien, soutenu par l'armée russe, a annoncé son intention de reprendre cette zone située dans le nord-ouest de la Syrie, la Turquie, soutien des rebelles, ne cesse de mettre en garde contre une possible catastrophe humanitaire en cas d'assaut des troupes gouvernementales. Autre soutien du président syrien Bachar al-Assad, l'Iran avait de son côté mis en garde Damas et Moscou contre une «politique de la terre brûlée», insistant sur les «questions humanitaires» et affichant sa détermination à tout faire pour que la population ne souffre pas et qu'il n'y ait pas de victimes». C'est pourquoi les autorités de Damas ont salué hier l'accord russo-turc sur l'instauration d'une «zone démilitarisée» dans la province d'Idlib, ultime grand bastion insurgé dans le nord-ouest de la Syrie en guerre. La Syrie «se félicite de l'accord concernant la province d'Idlib», a indiqué une source au ministère des Affaires étrangères citée par l'agence officielle Sana. La Syrie «a toujours favorablement accueillie toute initiative qui permet d'éviter l'effusion de sang des Syriens et participe à restaurer la sécurité».