La présidentielle d'avril prochain fait bouger les partis Le front El Moustakbel tiendra son congrès les 28 et 29 du mois en cours à Aïn Benian, qui sera consacré au rendez-vous de la présidentielle. Ils zooment de plus en plus sur ce rendez-vous. La présidentielle d'avril prochain fait bouger les partis. Ces derniers sont nombreux à multiplier leurs activités. Après une rentrée politique calme, les partis reviennent à la charge pour se positionner. Le front El Moustakbel tiendra son congrès les 28 et 29 du mois en cours à Aïn Benian. Ce deuxième congrès sera consacré essentiellement à débattre la position du parti par rapport à la prochaine présidentielle. «Un des principaux points inscrits à l'ordre du jour porte sur la participation ou non du parti de Abdelaziz Belaïd à la prochaine élection présidentielle de 2019», a affirmé son chargé de communication, Raouf Maâmri. Selon ce porte-parole, l'ancien candidat à la présidentielle de 2014 a préféré soumettre cette question à l'appréciation des congressistes, qui seront au nombre de 1200 participants. A l'instar de la présidentielle, le parti dévoilera son nouveau programme. «La préparation de ce nouveau programme a duré deux années. Il est l'oeuvre d'experts et de spécialistes dans divers domaines de la vie publique», précise notre source. Créé en 2012 dans la foulée des réformes politiques initiées par le chef de l'Etat, le front El Moustakbel est l'un des partis qui a pu s'offrir une place sur la scène politique. Son président est sorti avec un résultat honorable lors de la présidentielle de 2014 en devançant la candidate du PT et ceux de Ahd54 et du FNA. Lors des dernières législatives, le parti a prouvé sa percée. Contrairement à d'anciennes formations politiques, le front El Moustakbel dispose d'un groupe parlementaire au sein de l'APN composé de 14 députés. Le parti s'est même distingué par ses propositions et ses positions, par rapport à différentes questions d'actualité nationale. La décision du parti par rapport à la présidentielle va susciter une certaine dynamique au sein de la classe politique. A 7 mois de ce rendez-vous capital, les candidats ne sont pas nombreux à manifester leur intérêt. Jusqu'à présent, l'on compte à peine quatre candidats qui ne sont pas des figures politiques connues du grand public. Par ailleurs, même si le président Bouteflika n'a pas encore annoncé sa candidature, les partis sont en pleine campagne électorale. Le projet d'un front populaire fort auquel a fait appel le chef de l'Etat fait son petit bonhomme de chemin. En plus des partis traditionnels du pouvoir, d'autres formations adhèrent à cette démarche. Le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a déclaré, samedi dernier, que la prochaine présidentielle «pourrait être une occasion pour construire un consensus politique national qui rassemble les formations politiques et les différents acteurs autour d'un projet national fédérateur, visant à protéger le pays et à renforcer la cohésion nationale». S'exprimant lors de l'ouverture de la conférence politique des chefs des bureaux de wilayas de la région Centre, Filali Ghouini a précisé que le mouvement El Islah a affiché la position de son parti en plaidant haut et fort qu'il «ne manquera aucun des rendez-vous de l'édification nationale et de la consolidation des institutions de l'Etat et de la société». Le président du parti Tajamoue Amel El-Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a appelé, le même jour, à partir de Médéa, la classe politique à «privilégier le dialogue et la concertation pour éviter d'amplifier les problèmes du pays et éloigner toute chance de sortie de la crise actuelle». S'exprimant à l'occasion du congrès de wilaya du parti, le président de TAJ a invité la classe politique à «mettre l'intérêt suprême de la nation au-dessus de l'intérêt des formations qu'elle représente.