L'heure est-elle venue pour les partis politiques de se préparer aux échéances législatives et locales de 2017 ? La réponse est oui, parce que ces derniers sont en train de multiplier leurs activités partisanes dans le but de sensibiliser leurs militants quant à l'importance de ces deux rendez-vous électoraux. C'est le cas du Front de libération nationale (FLN). Son secrétaire général par intérim, Ahmed Boumahdi, a affiché, le mois dernier, la détermination de son parti à réussir les prochaines échéances électorales. Il a indiqué que les préparatifs en prévision des élections législatives et locales débuteront prochainement. Et ce n'est pas par hasard que le plus vieux parti réunira aujourd'hui son bureau politique. Même si l'ordre du jour n'est pas encore communiqué, le point relatif aux élections législatives de l'automne prochain sera bel et bien au menu. Le Rassemblement national démocratique (RND) croit en son étoile. Le parti compte frapper fort aux prochaines élections législatives de 2017. Son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a exhorté, hier à Bejaïa, les militants et les cadres du parti à cultiver l'espoir dans la perspective des prochaines échéances électorales, estimant que le RND est sur la bonne voie. Il a mis en exergue l'intérêt de resserrer les rangs et d'accroître la restructuration locale en installant non seulement des bureaux dans tous les chefs-lieux des communes, mais aussi à travers les villages et quartiers. Ouyahia a insisté sur le travail de proximité à entreprendre à l'occasion des prochaines échéances. Le parti Tajamoue Amal Jazaïr (TAJ) annonce les couleurs. Son président a affirmé que sa formation politique mènera la compétition électorale avec des listes fortes. Le premier responsable de Taj a également invité le gouvernement à mettre en place des règles pour les prochaines échéances électorales pour exiger, notamment, des candidats de justifier d'un haut niveau d'instruction et de jouir des compétences requises, pour permettre à l'instance législative de faire des propositions efficaces et barrer la route à l'argent provenant de la corruption. Il a exhorté les partis politiques à faire preuve de sérieux, à éviter de verser dans l'invective et à proposer des programmes à la hauteur des ambitions des citoyens. Le Mouvement populaire algérien (MPA) n'est pas en reste. Son secrétaire général, Amara Benyounès, a affirmé, hier, que son parti n'aura aucune contrainte pour participer aux élections législatives d'avril prochain, vu les résultats qu'il a obtenus lors des législatives de 2012. Benyounès, dans un point de presse animée à la clôture de l'université d'été du parti ouverte dimanche dernier à Zéralda, a souligné que le congrès national prévu les 2 et 3 décembre prochain constituera une étape importante dans la préparation de ce rendez-vous électoral. Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a plaidé pour la participation aux prochaines échéances électorales. « Nous sommes convaincus que la politique de la chaise vide est inefficace », a-t-il martelé. Dans une allocution d'ouverture de la session ordinaire du conseil consultatif du mouvement, tenue vendredi dernier, Ghouini a précisé que sa formation politique œuvrait à maintenir sa position d'acteur politique influent dans le pays, estimant que la réforme politique était le socle de toutes les réformes quelle que soit leur nature. De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a annoncé, vendredi dernier à Boumerdès, que son parti prépare les prochaines échéances électorales pour être entièrement prêt si le conseil consultatif se prononce en faveur de sa participation à ces rendez-vous. Le conseil consultatif se prononcera sur le sujet avant la fin de l'année.