La coopération entre l'Algérie et l'Unesco s'est traduite par la mise en place de quatre chaires universitaires. Les principaux défis du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie étaient, jeudi, au centre des débats à Paris dans le cadre de la 33e session de la conférence générale de l'Unesco. «Un effort extraordinaire a été accompli en Algérie en matière d'enseignement des sciences et technologie, ainsi que dans le domaine de la recherche scientifique», a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia selon l'APS. Le ministre constate qu'il y a une désaffection des jeunes, de par le monde, pour les matières des sciences fondamentales. Il a indiqué, à ce propos, que l'Algérie est bien consciente de la nécessité d'une assise solide en sciences fondamentales pour toute formation en sciences appliquées et techniques. Cette assise est assurée, selon lui, par un encadrement remarquable par son effectif de haut niveau en mathématiques, en physique, en chimie et en biologie. Dans ce cadre, 40 établissements d'enseignement supérieur sur les 56 que compte le pays, dispensent des enseignements gradués en sciences fondamentales. Dans le domaine de la recherche dans ces disciplines scientifiques, il a précisé que pour l'année universitaire 2005-2006, 160 formations post-graduées ont été ouvertes et 839 projets de recherche fonctionnent dans nos laboratoires. Exposant les actions réalisées en Algérie en matière de recherche scientifique, le ministre a avancé qu'il existe 600 laboratoires qui sont conventionnés, c'est-à-dire, liés par des contrats à des institutions universitaires. «Si nous intégrons les laboratoires qui ne sont pas liés par des contrats, nous avoisinons près de 900 équipes de recherche qui travaillent dans le domaine aussi bien des sciences fondamentales et technologiques que dans d'autres matières». Au niveau de ces laboratoires, on compte 15.000 chercheurs. La coopération entre l'Algérie et l'Unesco s'est déjà traduite par la mise en place de quatre chaires universitaires à savoir la chaire installée à l'Université, des sciences et de technologie de Bab Ezzouar (Alger), celles des sciences sociales à l'université d'Alger, des sciences humaines à l'Université d'Oran. «Nous sommes en train de mettre en place une quatrième chaire à l'ouest du pays et qui a trait aux sciences fondamentales», a-t-il annoncé. La science se trouve ainsi confrontée à de nouveaux enjeux. «Elle se doit de promouvoir la protection de la biosphère, la lutte contre les grands fléaux et les pandémies, l'éradication de l'analphabétisme et la pauvreté». Le ministre a rappelé que la mission essentielle de l'Unesco est de mettre ce savoir à la portée de tous. De son côté, le directeur général de l'Unesco, Koiricho Matsuura a souligné qu'il faut examiner en profondeur les enjeux des sciences fondamentales pour renouveler les engagements de ces sciences au service du développement durable. La fuite des cerveaux est l'autre question qui a été évoquée par le directeur général de l'Unesco. Il a insisté, à ce titre, sur la nécessité de trouver des moyens pour encourager les scientifiques à rester dans leurs pays ou à y retourner en élaborant des plans de travail entre les institutions et entre des réseaux d'excellence.