Le Front national de libération (FNL), une coalition rebelle soutenue par Ankara, a affirmé avoir retiré toutes ses armes lourdes lundi. Les terroristes lui ont emboîté le pas, a précisé l'OSDH. Des armes lourdes, dont des chars et des canons, ont été retirés de la zone prescrite. Une zone tampon prévue dans la province d'Idlib en Syrie a été vidée des armes lourdes des groupes rebelles et terroristes avant la date butoir de mercredi, mais le plus dur reste à faire avec le retrait avant lundi des terroristes. Le 17 septembre, la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée de la Syrie, ont conclu un accord pour éviter un assaut du régime syrien contre Idlib, dernier grand bastion insurgé et terroriste en Syrie, pays en guerre depuis 2011. L'organisation terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, contrôle 60% de cette province du nord-ouest frontalière de la Turquie. Des groupes rebelles y sont également présents de même que des soldats turcs. Le régime a repris il y a des mois de nombreux villages de la province. L'accord russo-turc prévoyait le retrait avant mercredi par les insurgés et les terroristes des armes lourdes des secteurs qui feront partie d'une future «zone démilitarisée» de 15 à 20 km de large qui devra séparer les territoires insurgés de ceux contrôlés par le régime. Rebelles et terroristes ont respecté ce délai. «Aucune arme lourde n'est désormais visible dans la zone tampon», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le Front national de libération (FNL), une coalition rebelle soutenue par Ankara, a affirmé avoir retiré toutes ses armes lourdes lundi. Les terroristes lui ont emboîté le pas, a précisé l'OSDH. Selon des journalistes, des armes lourdes, dont des chars et des canons d'artillerie, ont été retirés de la zone et transportés ailleurs à Idlib. Le premier délai de l'accord respecté, les experts estiment que la deuxième échéance est plus difficile à exécuter. Le texte stipule un départ d'ici lundi 15 octobre de tous les terroristes de la future zone tampon, notamment ceux de HTS qui n'ont pas réagi à l'accord. A cinq jours de la date butoir, les combattants de HTS et d'autres groupes terroristes n'ont néanmoins montré aucun signe d'un éventuel départ. Les terroristes de HTS ainsi que du Parti islamique du Turkestan (TIP) et de Houras al-Din contrôlent plus des deux tiers de la future zone tampon. Pendant des années, de nombreux terroristes se sont battus en Syrie et souhaitent conserver leur influence dans Idlib. Ces dernières semaines, la Turquie a envoyé des convois militaires dans la province d'Idlib et ses soldats sont censés patrouiller dans la future «zone démilitarisée». Depuis l'intervention militaire russe dans le conflit en septembre 2015, les forces du régime ont enchaîné les victoires et contrôlent désormais la majeure partie du territoire. Elles s'apprêtaient à une ultime offensive contre Idlib avant la conclusion de l'accord russo-turc.