Le directeur général de l'Asal, Azzedine Oussedik L'Agence spatiale algérienne joue un rôle important dans l'exploitation des satellites pour déterminer avec précision les zones sinistrées. L'Agence spatiale algérienne, Asal, et la Conservation générale des forêts viennent de franchir un pas de plus en ratifiant, jeudi, au Centre de développement des satellites d'Oran, une convention de coopération portant essentiellement sur la préservation du patrimoine forestier. Le directeur général de l'Asal, Azzedine Oussedik, a mis en valeur la convention signée par l'Asal avec le ministère de l'Agriculture, de Développement rural et de la Pêche, en septembre 2017. Il a souligné que «cet accord vise le renforcement de la contribution de l'Agence spatiale algérienne dans l'exploitation des satellites pour traiter des données et élaborer des cartes dans le but de déterminer avec précision les zones sinistrées, afin de régénérer le couvert végétal endommagé, tout comme d'ailleurs dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêts et la désertification. Ainsi donc, l'accord permet la mise en place d'un système estimatif des risques d'incendies affectant le couvert végétal à travers le pays et suivre le phénomène de désertification des zones steppiques. Lui emboîtant le pas, le Conservateur général des forêts, Ali Mahmoudi, a été affirmatif en soulignant que «cet accord renforcera le développement des zones humides, la lutte contre les parasites, la prévention contre les feux de forêts et le suivi de la désertification et des changements climatiques, pour une gestion moderne des espaces boisés à travers le système d'information géographique». La rencontre de jeudi a servi de tribune pour les cadres des deux institutions d'intervenir en évoquant les feux de forêts, la cartographie des zones à risques et la désertification. Azzedine Oussedik a souligné que «l'agence commercialise ses services avec les pays d'Afrique du Nord et du Sahel, notamment des images de catastrophes naturelles prises par satellite». Dans ce sens, il a affirmé: «Nous avons un bureau régional de soutien au niveau du siège de la direction générale de la Protection civile d'Alger qui a pour mission de fournir aux pays d'Afrique du Nord et du Sahel, en cas de catastrophes naturelles (inondations, feux de forêts, invasion acridienne, désertification, des photos prises par satellite.» Il a ajouté que «pour chaque catastrophe naturelle, les photos prises par satellite sont analysées et fournies aux pays concernés en vertu de l'engagement signé avec l'Organisation des Nations unies». Dans le domaine de la commercialisation, l'Agence spatiale algérienne vend des photos prises par satellite aux pays du Sahel et autres pays du monde, ainsi que des études et des cartes, à l'instar de ce qui se passe avec l'Observatoire du Sahel, une organisation mondiale qui a demandé des études sur la Mauritanie et le Tchad, a-t-il indiqué. «L'Agence spatiale algérienne tend à élargir ses services au niveau international», a annoncé Ousseddik. Cette dernière est un établissement public national à caractère spécifique, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elle a été rattrachée à la chefferie du gouvernement par décret présidentiel N° 02-48 du 16 janvier 2002. L'Asal est l'instrument de conception et de mise en oeuvre de la politique nationale de promotion et de développement de l'activité spatiale.