Parmi les volets ciblés dans cette nouvelle convention, il y a les incendies de forêt, la désertification, le suivi et l'évaluation des espèces invasives, et enfin les zones humides. "La promotion de la télédétection et son apport dans le développement du secteur des forêts", a été le thème d'une journée d'étude, organisée ce jeudi, par l'Agence spatiale algérienne (ASAL) et la Direction générale des forêts (DGF). La rencontre qui s'est tenue au Centre de développement des satellites d'Oran, a été l'occasion pour les deux partenaires, de signer une convention spécifique comprenant pas moins de 6 volets pour une gestion moderne du patrimoine forestier et la sensibilisation sur l'avancée de la désertification. L'intérêt de cette convention se mesure, à l'importance de l'outil spatial, notamment pour la DGF, et comme expliqué par son DG, Ali. Mahmoudi lors d'un point de presse donné en marge de la rencontre: "Parmi les volets ciblés dans cette nouvelle convention, il y a les incendies de forêt, la désertification, le suivi et l'évaluation des espèces invasives, les attaques parasitaires et enfin les zones humides. Nous avons classé 2,9 millions d'hectares comme zone humide d'importance internationale." Et de souligner que "ce sont là autant de domaines impactés par le réchauffement climatique. Pour sa part, le DG de l'ASAL, Azzeddine Oussedik, mettra en relief tous les apports de l'outil spatial, notamment avec les derniers satellites algériens mis en orbite et fournissant des images à haute résolution comme dans les cas des incendies de forêt : "Les images fournies sur l'espace forestier permettent aussi un diagnostic, et les mesures préventives à prendre, c'est ce que l'on appelle la carte des risques, comme fait à Tlemcen, Ghazaouet et Sidi Bel-Abbès, et que maintenant, nous allons généraliser à l'échelle nationale". L'un des volets les plus importants de cette convention a trait à la désertification, avec une carte de sensibilité dans les zones steppiques et les Hauts-Plateaux. L'ASAL avait déjà établi une carte en 1997 et une nouvelle analyse des données spatiales a montré qu'en 2009 l'avancée du désert a atteint les 100 000 ha. En 2018, une nouvelle carte devrait permettre un nouveau constat et cela, au moment où A. Mahmoudi a évoqué que notre pays ne comptait que 4,1 millions d'hectares de formation forestière dont 1,7 million de forêts, ce qui est infiniment petit, pour les 238 millions d'hectares du pays et de rajouter : "C'est important de faire le suivi avec l' ASAL, pour voir l'évolution, car on doit augmenter le taux de couverture forestière pour un équilibre écologique". D'ailleurs, lors de cette journée, il a été évoqué la prévention pour limiter l'avancée du désert, avec ce chiffre que l'inaction coûterait 4 fois plus cher que la mise en place de mesures. D. LOUKIL