El Habiri devra faire d'Afripol une «alliance stratégique» Cet événement de deux jours, qui verra la participation du SG d'Interpol ainsi que du SG du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, sera marqué par la nomination du colonel Mustapha El Habiri à la tête de ce mécanisme de coopération policière africaine. Les polices africaines en conclave à Alger. C'est ce matin à l'hôtel El Aurassi que sera donné le coup de starter de la deuxième session de l'Assemblée générale d'Afripol. Cette AG de deux jours verra bien évidemment, la participation des chefs de la police africaine, mais aussi, les responsables des institutions policières régionales et internationales. «À l'instar de la commission à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA) et des experts y relevant, le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) et des partenaires internationaux», souligne la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) dans un communiqué. Deux «guest -star» viendront rehausser cet événement des plus importants. Il s'agit du secrétaire général de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) et du secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'intérieur. Une présence qui viendra donner encore plus de crédit à cette organisation naissante, et permettra à Afripol d'étendre ses «tentacules». Néanmoins, c'est le nouveau chef de la police algérienne, le colonel Mustapha El Habiri qui volera la vedette à deux hauts responsables internationaux. Tous les regards seront braqués sur El Habiri. C'est lui qui présidera cette 2e AG, mais il sera au préalable nommé comme nouveau président de ce mécanisme en remplacement de l'ex-Dgsn Abdelghani Hamel, limogé en juin dernier. El Habiri prendra donc le relais et présidera ainsi à ses destinées durant les quatre prochaines années. Car, il faut rappeler que la présidence de ce mécanisme a été confiée, l'an dernier, à l'Algérie qui abrite son siège. Et cela, pour un mandat de 5 ans! L'ex-directeur général de la Protection civile qui a marqué les esprits lorsqu'il dirigeait cette institution sera cette fois-ci aux premières loges pour relever un défi... africain! Comme il a réussi à le faire avec les pompiers, et ce qu'il est en train de faire avec la police nationale, cet ancien maquisard tentera de donner une dimension internationale à cet établissement régional. Surtout que le continent africain est en proie à de graves menaces, notamment en ce qui concerne les crimes transfrontaliers, à leur tête le terrorisme, le trafic de drogue, la migration clandestine et la traite des êtres humains. Des conflits internes, dont les conséquences vont au-delà de leurs frontières, et qui ne font qu'exacerber la situation. Afripol aspire donc à être une solution «commune» contre ces crimes transnationaux. «L'Assemblée générale permettra un échange de vues et de données d'expérience sur la lutte contre diverses formes de criminalité transnationale organisée, y compris le terrorisme, l'extrémisme violent, la criminalité émergente et conviendra des priorités stratégiques», explique la Dgsn. «Elle formulera également des recommandations concrètes sur une coopération efficace en matière de prévention et de lutte contre ces crimes», poursuit la même source qui annonce la couleur d'une réunion des plus explosives. Elle rappelle dans ce sens que Afripol est une institution technique de l'UA pour le mécanisme de coopération policière. Le commissaire à la Paix et à la sécurité de l'UA chez El Habiri «Le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le colonel Mustapha El Habiri, a reçu, dimanche à Alger, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, en présence des cadres de la Dgsn et d'Afripol», a indiqué un communiqué de la Dgsn. «Cette rencontre intervient à la veille du lancement des travaux de la 2e Assemblée générale (AG) du mécanisme de l'Union africaine de coopération policière Afripol, qu'abrite l'Algérie, les 15 et 16 octobre 2018 à l'hôtel El Aurassi, en présence de représentants des dispositifs de la police africaine et des instances de sécurité, internationales et africaines», a précisé le communiqué. Le Dgsn a mis en avant, dans ce contexte, «l'importance de la coopération et de la coordination entre les polices africaines dans le but d'unifier et de conjuguer les efforts pour faire face à toute forme de criminalité, y compris le terrorisme et le crime transnational».