Le représentant de la Centrale syndicale propose d'adopter un prix référentiel de 22 dollars. En poursuivant ses auditions sur la loi de finance 2006, la commission finances et budget de l'Assemble populaire nationale, a auditionné avant-hier M.Lakhdar Badreddine, membre du secrétariat général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), afin que ce dernier expose la position de la Centrale syndicale sur le sujet en question. En effet, bien que le représentant de la Centrale syndicale ait jugé que le texte comporte dans sa globalité beaucoup de points positifs, M.Lakhdar Badreddine a émis, toutefois, quelques réserves au sujet des raisons ayant motivé l'adoption d'un prix référentiel du pétrole (19 dollars), soulignant que ce prix est le même depuis l'année 2000, en dépit des mutations majeures qu'a connues le marché pétrolier, d'autant que les experts estiment que les cours vont se maintenir à un niveau élevé. A cet égard, le représentant de la Centrale syndicale propose d'adopter un prix référentiel de 22 dollars au lieu de 19 dollars. Il a, aussi, émis certaines réserves au sujet de l'adoption par le gouvernement d'un taux de change de 74 dinars contre un dollar. A cette occasion, la Centrale syndicale aurait maintenu sa position concernant la révision de l'article 87 bis relatif aux salaires de la Fonction publique, tout en considérant que cette révision aurait un impact effarant sur l'économie nationale. Les interventions des membres de la commission se sont focalisées sur la question des salaires et l'impératif de protéger la production nationale. Les membres de la commission ont souligné la nécessité de soumettre à l'APN des rapports périodiques portant sur les réformes engagées au niveau de la Banque d'Algérie. Ils n'ont pas manqué en outre de soulever certaines préoccupations se rapportant à la situation du marché parallèle de liquidités monétaires en devises et qui s'avèrent, selon eux, un obstacle majeur au développement de l'économie nationale. Les députés ont préconisé de créer des bureaux de change dans toutes les régions, comme c'est le cas dans la plupart des pays, pour que l'opération de change ne se limite plus aux banques. Les membres de la commission se sont interrogés au sujet de la politique adoptée en matière de gestion des réserves de change, ainsi que la situation et le futur de la Bourse d'Alger, tout en soulignant la nécessité de développer l'action des banques, notamment leurs relations avec les investisseurs.