«Le conflit au Sahara occidental est une question de décolonisation opposant le Front Polisario au Maroc», a réaffirmé, mardi à New York, le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, l'ambassadeur Sabri Boukadoum. «Le Sahara occidental est une question de décolonisation opposant le Front Polisario au royaume du Maroc sur un territoire inscrit à la liste des territoires non autonomes, en attendant la pleine mise en œuvre de la résolution historique 1514 de l'Assemblée générale», qui consacre le principe de l'autodétermination et de l'indépendance des peuples colonisés, a déclaré l'ambassadeur Boukadoum, lors de son intervention à la quatrième commission de l'ONU, chargée de la décolonisation. Dans un vibrant plaidoyer en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui, Sabri Boukadoum, a tenu à rappeler les fondements juridiques de ce conflit, relevant que l'avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice en 1975 avait confirmé sans équivoque qu'il revenait au peuple sahraoui de faire usage de son droit à l'autodétermination via un référendum libre et équitable. Sabri.Boukadoum a rappelé également que la seule mission de visite au Sahara Occidental, effectué en 1975 par le comité de décolonisation de l'ONU, avait alors conclu que des mesures doivent prises pour permettre au peuple sahraoui de décider de son avenir. «Toutes les résolutions de l'ONU, qu'ils s'agissent des résolutions de l'Assemblée générale ou du Conseil de sécurité, ont régulièrement réaffirmé la nature juridique du conflit ainsi que la validité du principe d'autodétermination», a-t-il déclaré devant la commission. La résolution du Conseil de sécurité 2414 prorogeant le mandat de la Minurso de six mois, a une nouvelle fois confirmé la validité de ce principe, a-t-il noté. En outre, l'Union africaine est restée constamment engagée à résoudre ce conflit, notamment par le biais de son mécanisme suprême, les chefs d'Etats et gouvernements, en demandant la tenue de ce référendum.