Les titulaires du Capa ne peuvent accéder au métier d'avocat s'ils n'accomplissent pas leur stage pratique Une réunion regroupant l'Union nationale des avocats ainsi que les membres du barreau se tiendra en novembre prochain, afin de statuer sur la réouverture ou non d'une session de stage pratique. Les étudiants détenteurs du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa) ne décolèrent pas. Ces derniers ne cessent de crier leur désarroi face à la situation de blocage, survenue en conséquence au gel de leurs stages pratiques par le Conseil de l'ordre des avocats, depuis un moment maintenant. Devant cet état de fait qui s'éternise, la tension est montée d'un cran chez les principaux concernés. Pour manifester leur ras-le-bol, les protestataires ont initié dernièrement des actions sur le terrain, afin d'interpeller les autorités compétentes pour les inciter à ouvrir une session de stage pratique permettant aux titulaires du Capa d'exercer en tant qu'avocat. La dernière en date remonte à jeudi dernier, où un rassemblement a été organisé au niveau du bâtonnat de Blida (Alger). «L'objet de ce rassemblement était de dénoncer le blocage des stages pratiques ainsi que des prestations de serment pour les avocats stagiaires», a indiqué hier à L'Expression, A. Belhocine, titulaire du Capa, lui aussi concerné par ce gel. Il a fait savoir qu'en marge de ce sit-in, les délégués du mouvement de protestation ont émis le souhait de rencontrer le représentant du bâtonnat de Blida. Chose qui a été faite, dit-il, précisant que lors de cette entrevue, «les contestataires ont mis en lumière les revendications exprimées par les Capistes». Le même représentant a été par ailleurs chargé «de transmettre notre message au président de l'Union nationale des avocats dans l'espoir de faire bouger les choses», a ajouté la même source. Afin de témoigner de la légitimité des revendications soulevées par les détenteurs du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat, notre interlocuteur s'est référé aux textes juridiques régissant le métier d'avocat, à savoir particulièrement «la loi n°13-07, laquelle à trait au règlement liée à l'activité de notre profession», précise A.Belhocine. A titre d'information celle-ci énonce que «les candidats admis au Certificat d'aptitude à la profession d'avocat et ceux qui en sont dispensés, à l'exception des magistrats ayant au moins 10 années d'ancienneté ou titulaires d'un doctorat ou d'un doctorat d'Etat en droit, suivent un stage pratique dont la durée est fixée à deux années sanctionné par la remise d'un certificat de fin de stage délivré par le Conseil de l'ordre des avocats». Interrogé sur l'orientation que prendra ce mouvement de protestation dans les jours qui viennent, A.Belhocine a indiqué qu'une réunion «regroupant l'Union nationale des avocats et les membres du barreau se tiendra en novembre prochain». «A son issue, poursuit-il, ces derniers trancheront, après un vote, si une session de stages sera ouverte ou non». Il a également avancé que pour le moment, les contestataires ne projettent d'organiser aucun rassemblement ou autre, du moins en attendant que le sort des titulaires du Capa soit scellé. Toutefois, dans le cas où les exigences formulées ne sont pas satisfaites «la protesta reprendra de plus belle jusqu'à obtenir gain de cause», prévient-il. Il faut rappeler par ailleurs, que les titulaires du Capa ne peuvent accéder au métier d'avocat s'ils n'accomplissent pas leur stage pratique et n'ont pas prêté serment. Le gel de ces stages vient donc compromettre leur avenir.