Mme Mansouri prend part aux travaux du Comité d'orientation des chefs d'Etat et de Gouvernement du NEPAD    Gazoduc transsaharien : réunion d'experts à Alger pour examiner les aspects du projet stratégique    Le ministre nigérien du pétrole en visite de travail en Algérie    L'UGTA disponible pour un dialogue «approfondi»    Mme Mouloudji reçoit les membres de l'APN représentant les wilayas de Sidi Bel Abbès et de Laghouat    Accidents de la circulation : 25 morts et 1245 blessés en une semaine    Les principaux indicateurs économiques    L'imprudent et impudent Donald Trump dévoile les enjeux de la guerre proxy à Ghaza    Des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    Des manifestations à Chicago et à New York pour protester contre l'ancien responsable sioniste Galant    Coupe d'Algérie de football : l'O. Akbou élimine le MJ Arzew et file en 1/8es    Le ballon de toutes les convoitises...    CRB – USMK délocalisé à Nelson Mandela    Installation d'un nouveau président    Wilayas de l'Ouest Installation des présidents et procureurs généraux des Cours de justice    Coup d'envoi d'une caravane d'aide au peuple palestinien    Arrestation de cinq dealers    Journée d'étude sur «Le cancer en Algérie», mardi prochain    La maison des Brontë à Haworth en Angleterre    Conférence à l'occasion du 67e anniversaire    Festival culturel national de Aïssaoua à Mila La 14e édition en mars prochain    Education: les corps enseignant et administratif à Laghouat et Djanet saluent les mesures de réduction de l'âge de la retraite et d'allongement du congé de maternité    Coupe d'Algérie: l'USM Alger bat le NC Magra et passe en 1/8es    Les explosions nucléaires françaises en Algérie constituent des crimes "imprescriptibles"    Rebiga reçoit les secrétaires généraux des organisations de la famille révolutionnaire    Oran: Salah Belaid met en avant les travaux du Haut conseil de la langue arabe dans le domaine de l'intelligence artificielle    Le Général d'Armée Chanegriha prend part à la cérémonie d'ouverture du Salon "Aero India"    Attaf arrive à Addis-Abeba pour prendre part à la réunion du conseil exécutif de l'UA    Alger: M. Rekhroukh donne le coup d'envoi de plusieurs projets dans le cadre des plans bleu et jaune    Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue iranien    Annaba: huit pièces en lice au Festival culturel national des productions théâtrales féminines    Nâama: Sonatrach accorde une aide financière aux associations et clubs sportifs locaux    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025 : 83 coureurs au départ de la 2e étape à Constantine    Décès du journaliste Noureddine Merdaci : la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Mansouri participe à la réunion de haut niveau de l'Initiative présidentielle des Champions de l'infrastructure    Hidaoui annonce le lancement du concours national «Jeunes ambassadeurs de la Mémoire» le 18 février        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Au Yémen, rien de nouveau
MALGRE L'AFFAIRE KHASHOGGI
Publié dans L'Expression le 29 - 10 - 2018

Les dérives de la coalition saoudienne sont bien plus nombreuses au Yémen
En août, une bombe larguée sur un bus dans un raid de la coalition menée par Riyadh a tué 51 personnes, dont 40 enfants. Elle avait été conçue par l'entreprise américaine Lockheed Martin, selon CNN. Barack Obama avait interdit la vente de bombes guidées à l'Arabie saoudite, mais Trump a levé cette interdiction.
Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi a provoqué une profonde crise internationale, mais celle-ci ne devrait avoir aucun impact sur les victimes du conflit au Yémen où l'Arabie saoudite dirige une coalition militaire, estiment des experts. Mercredi, au moins 24 civils sont morts dans des frappes aériennes dans la province de Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, en proie à de violents combats entre les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, et les forces gouvernementales appuyées, notamment dans les airs, par Ryad et ses alliés. Ces frappes ont notamment touché une usine de conditionnement de légumes, tuant plusieurs employés, selon l'ONU. L'Arabie saoudite a été accusée à plusieurs reprises de bavures ayant coûté la vie à des centaines de civils, depuis son intervention en mars 2015 à la tête de la coalition militaire appuyant les forces gouvernementales au Yémen.
La guerre a fait près de 10.000 morts, et 14 millions de personnes sont menacées par une famine imminente, selon l'ONU. Pour le seul mois de septembre, le pays a été touché par 154 raids aériens, d'après Yemen Data Project, une organisation répertoriant les données liées au conflit. Malgré ces chiffres alarmants, cette guerre peine à capter l'attention internationale. Depuis l'assassinat de Jamal Khashoggi le 2 octobre au consul saoudien d'Istanbul, les actions de Riyadh dans cette affaire sont scrutées de près par la communauté internationale. Mais, soulignent les analystes, le royaume garde les mains libres au Yémen où un civil est tué toutes les trois heures, selon l'ONG Oxfam. Soutenant le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi contre les rebelles Houthis, la coalition dirigée par Ryad contrôle l'espace aérien du Yémen et impose un embargo sur le port de Hodeïda où transite la majorité de l'aide humanitaire. Riyadh affirme vouloir empêcher les Houthis de recevoir des armes venues d'Iran. Des enquêteurs de l'ONU ont déclaré en août que tous les acteurs du conflit avaient commis des crimes de guerre potentiels. Ils ont toutefois relevé que les frappes de la coalition menée par l'Arabie Saoudite «ont causé le plus de victimes civiles directes». Mais il est peu probable que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane soit un jour pris à parti pour son rôle dans cette guerre. Plus de 98% des armes importées par l'Arabie saoudite viennent d'Europe et des Etats-Unis, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Si l'Allemagne a annoncé suspendre ses ventes d'armes à Riyadh à la suite du meurtre de Khashoggi, le président français Emmanuel Macron a dans un premier temps balayé cette option, la jugeant «démagogique», avant d'appeler à «une position coordonnée au niveau européen». De son côté, le président américain Donald Trump a déclaré ne pas aimer «l'idée de mettre fin à un investissement de 110 milliards de dollars», montant de la dernière commande saoudienne de matériel militaire américain. En août, une bombe larguée sur un bus au Yémen dans un raid attribué à la coalition menée par Ryad a tué 51 personnes, dont 40 enfants. Elle avait été conçue par l'entreprise américaine Lockheed Martin, a révélé la chaîne américaine CNN. L'ancien président américain Barack Obama avait interdit la vente de bombes guidées à l'Arabie saoudite, mais cette interdiction a été levée par M. Trump. L'armée américaine fournit aux forces saoudiennes une aide pour le ciblage de ses raids et le partage de renseignements notamment. Pour Kristine Beckerle, spécialiste du Yémen pour Human Rights Watch, chaque Yéménite victime d'une frappe de la coalition dirigée par Ryad «mérite autant notre attention qu'un chroniqueur du Washington Post», quotidien américain avec lequel collaborait Jamal Khashoggi. «Un fiancé le jour de son mariage. Des villageois construisant un puits. Des gens au marché... Ils ont tous été tués lors de bombardements de la coalition», rappelle-t-elle. «Aucun de ces crimes de guerre au Yémen ne sont parvenus à susciter le même genre d'indignation internationale «, note la chercheuse.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.