Cette attaque est la deuxième en un mois contre Gashigar. En septembre, les jihadistes à bord de camions équipés de canons de DCA avaient attaqué Gashigar avant d'être repoussés par l'armée. Depuis juillet, au moins neuf bases militaires ont été attaquées de la même manière... Une fois de plus, les terroristes de Boko Haram ont lancé une importante attaque contre une base militaire dans le nord-est du pays, tuant un soldat, ont annoncé hier des responsables de la défense. L'attaque contre le bataillon 145 à Gashigar, dans l'Etat de Borno, a commencé samedi et a continué tôt hier matin, a précisé le porte-parole de l'armée de l'air, Ibikunle Daramola. «Les BHT (terroristes de Boko Haram) à bord de camions équipés de canons (...) ont avancé sur le camp à partir de deux directions», a ajouté le porte-parole dans un communiqué. Avec le soutien d'hélicoptères, les forces régulières nigérianes «ont forcé les terroristes de Boko Haram à battre en retraite du camp.» «Un soldat a été tué au cours de l'attaque et quatre ont été blessés», selon un communiqué posté sur Twittter. Cette attaque est la deuxième en un mois contre Gashigar. En septembre, les jihadistes à bord de camions équipés de canons de DCA avaient attaqué Gashigar avant d'être repoussés par l'armée. Depuis juillet, au moins neuf bases militaires ont été attaquées de la même manière, principalement dans la partie nord de l'Etat de Borno, région très excentrée du pays, près du lac Tchad. Boko Haram a intensifié ses attaques au cours des derniers mois contre les bases militaires de Borno et de l'Etat voisin de Yobe, en dépit des affirmations des militaires selon lesquels les forces régulières ont le dessus contre les terroristes. De nombreux soldats ont été tués, blessés ou sont portés disparus mais les militaires ont démenti ou minimisé leurs pertes. Plus de 27.000 personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria depuis le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009. Près de deux millions de personnes ont été déplacées. Rappelons que les attaques périodiques contre des camps ou des bases militaires n'empêchent pas le groupe terroriste de s'en prendre régulièrement aux populations civiles, sous différents prétextes, qu'il s'agisse de les rançonner ou de les punir de leur coopération supposée avec les autorités gouvernementales. En outre, Boko Haram livre des raids crapuleux visant des établissements scolaires pour s'emparer de plusieurs dizaines, parfois de centaines, de lycéennes appelées à contribuer au repos du guerrier, un esclavage qui ne dit pas son nom mais qui relève bel et bien du crime contre l'humanité.