Au moins 217 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de ces manifestations, la plupart lors des protestations le long de la frontière, et d'autres dans des frappes de chars ou de l'aviation israélienne. Trois Palestiniens ont été tués dimanche dans un raid aérien israélien à Ghaza, a annoncé le porte-parole du ministère de la Santé de l'enclave palestinienne, Achraf al-Qodra. Le ministère n'a pas donné leur identité, soulignant uniquement que ces trois Palestiniens, dont les corps ont été transportés vers un hôpital de Ghaza, «semblaient mineurs». L'armée israélienne a affirmé avoir mené un raid aérien contre trois Palestiniens qui s'étaient approchés de la clôture de sécurité séparant la bande de Ghaza d'Israël «avec l'intention de l'endommager», sans donner plus de précisions sur leur sort. Les Palestiniens visés étaient «apparemment en train de placer des explosifs» le long de la barrière, a avancé comme à son habituede l'armée sioniste dans un communiqué. Un Palestinien blessé par des tirs de l'armée israélienne vendredi, lors de manifestations le long de la frontière, a succombé à ses blessures dimanche, selon le ministère ghazaoui de la Santé. Depuis le 30 mars, les abords de la barrière entre la bande de Ghaza et Israël sont le théâtre d'une vaste mobilisation contre le blocus imposé depuis plus de dix ans à la bande de Ghaza par l'Etat hébreu. Les Palestiniens réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont ils ont été chassés à la création d'Israël en 1948. Au moins 217 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de ces manifestations, la plupart lors des protestations le long de la frontière, et d'autres dans des frappes de chars ou de l'aviation israélienne. Un soldat israélien a également été tué. Israël justifie son blocus par la nécessité de contenir le Hamas et accuse le mouvement islamiste d'orchestrer les protestations à des fins «terroristes». L'Etat hébreu et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent un cessez-le-feu régulièrement remis en cause depuis le conflit de 2014. La nouvelle flambée de violence compromet les chances de succès des négociations indirectes en cours entre le Hamas et Israël, parrainées par l'Egypte, frontalière de la bande de Ghaza, et l'ONU, pour tenter d'éviter que n'éclate une nouvelle guerre ouverte.