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Le verdict intelligent de Ouyahia
POLEMIQUE SUR L'ENSEIGNEMENT DE TAMAZIGHT
Publié dans L'Expression le 31 - 10 - 2018

L'apprentissage de tamazight passe par l'aménagement de la langue. Cette mission relève des compétences de l'Académie.
La déclaration du Premier ministre Ahmed Ouyahia au sujet de la création de l'Académie de tamazight avant la fin de l'année en cours est chargée de messages politiques. Le plus évident est celui qu'on peut interpréter comme étant un appel à la sagesse à l'endroit des lycéens de la région de la Kabylie en colère, ces derniers jours, contre ce qu'ils appellent la légèreté concernant l'enseignement de tamazight dans les régions arabophones. Dans ce sens, le message de Ouyahia se veut comme une assurance quant à la volonté de l'Etat de prendre sérieusement l'enseignement de la langue amazighe en charge. Car, le rôle de l'Académie, faut -il le rappeler, est l'aménagement et la codification de la langue. En d'autres termes, l'élaboration d'un programme unique pour l'enseignement de tamazight accessible à tous. La langue amazighe telle qu'elle est enseignée à présent souffre, doit-on le reconnaître, d'incohérence. La pluralité des caractères avec lesquels elle s'écrit - latin, arabe, tifinagh - n'est pas un facteur encourageant de son apprentissage. Il est même décourageant et dissuadant. Car, l'apprenant de la langue amazighe dans un caractère donné aura toujours du mal à lire et à comprendre celui qui l'écrit dans un autre caractère. En outre, le programme scolaire de tamazight enseigné présentement n'est pas unifié sur le plan de la terminologie. Certains mots posent encore des problèmes sur le plan de la sémantique. Ils signifient une chose et son contraire selon les régions. Ainsi, on peut dire que les lycéens des régions arabophones ont raison de refuser l'apprentissage de cette langue, car ça sera une peine perdue puisque tôt ou tard des réformes vont être introduites concernant la codification de la langue. Le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) Si El Hachemi Assad a de tout temps souligné que la résolution de ces problèmes dépassent les compétences du HCA. «Il n'y a que l'Académie de tamazight qui puisse trancher quant aux questions du caractère et de la sémantique», aime à répéter le SG du HCA. Par ailleurs, le deuxième message qui peut être dégagé de la déclaration de Ouyahia est le fait que l'Etat tient à l'application de la Constitution. Dans ce sillage, il y a lieu de souligner que l'idée de la création d'une académie pour la langue amazighe consacrée par la Constitution de février 2016, n'est pas du goût de tout le monde. Certains voient en effet dans la création de cette dernière, une concurrence, voire une menace pour la place de la langue arabe. Les partis d'obédience islamiste ne cachent pas leur opposition à ce projet. Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdellah Djaballah, a toujours exprimé son opposition par rapport à ce chantier. C'est le cas aussi pour le président du Mouvement pour la société et la paix (MSP) Abderezzak Makri qui n'hésite pas à sous-estimer la langue et la culture amazighes la qualifiant à chaque fois de langue d'une minorité. Ainsi, la déclaration de Ouyahia sonne comme un verdict. La Constitution sera appliquée quitte à déplaire à certains. Il est à rappeler que la reconsidération de la langue et la culture amazighes a débuté en 2001, lorsque le président de la République a décidé de la hisser au rang d'une langue nationale. Depuis cette date, la promotion de la langue amazighe a fait des pas de géant. Elle a envahi l'audiovisuel, elle est enseignée désormais dans 38 wilayas, elle est éditée par milliers d'exemplaires distribués à titre gracieux aux lecteurs, elle est transcrite à côté de la langue arabe sur les frontons des administrations et des institutions publiques, elle est utilisée dans le tramway et le métro...etc. Les efforts qu' a fournis l'Etat pour la promotion de tamazight sont,de l'avis des spécialistes, énormes. «C'est exactement ce qui doit être fait pour que tamazight puisse retrouver la place qu'il mérite», s'accordent à dire de nombreux spécialistes et militants de la cause amazighe. L'histoire retiendra que ce sont ces derniers qui ont appelé cette fois-ci les lycéens à la retenue et la sagesse.

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