Filali Ghouini, président du Mouvement islamiste El Islah Après le président du Front El Moustakbel qui a annoncé sa participation à l'élection présidentielle prochaine, le tour est venu pour une formation islamiste, El Islah, d'annoncer sa participation, mais plus encore, soutenir la candidature du président de la République. La scène politique nationale a été animée la fin de la semaine par des sorties et des déplacements de certaines formations politiques à l'intérieur du pays et d'autres qui ont choisi de tenir des conférences de presse pour élucider et exprimer leurs positions à l'égard de la situation politique, économique et sociale qui caractérise le pays actuellement. Ces sorties se sont focalisées sur l'événement majeur en politique, à savoir la prochaine élection présidentielle de 2019. C'est le cas du mouvement islamiste El Islah. Cette variante de la mouvance islamiste vient de rompre avec sa «stratégie» qui constituait sa ligne politique, à savoir la non-participation dans le gouvernement et ne pas cautionner le pouvoir en place. Son président, Filali Ghouini, a déclaré lors de sa sortie, il y a deux jours, qu'on «participera à la prochaine élection présidentielle en appuyant la candidature du président Abdelaziz Bouteflika afin de poursuivre le processus de la stabilité et du développement». Ce qui rompt avec l'ancienne démarche qui consistait à faire surtout dans l'alliance avec sa famille idéologique dans laquelle se reconnaissait à savoir la mouvance islamiste. Après donc, le président du Front El Moustakbel, qui a annoncé sa participation à l'élection présidentielle prochaine, le tour est venu pour une deuxième formation islamiste d'annoncer sa participation et son soutien à la candidature du chef de l'Etat. Filali Ghouini a justifié ce soutien en indiquant qu'il est «le plus apte à parachever les réformes et le processus de développement global et le plus jaloux de l'avenir de l'Algérie et des Algériens au moment où les scènes régionale et internationale sont le théâtre de tragédies et chocs», a signalé Filali Ghouini. Dans la même ambiance politique, le groupe des 15 partis pour la continuité et la réforme a tenu une rencontre où il a appelé à «soutenir la poursuite de l'oeuvre du président» en axant sur la dynamisation du front populaire solide comme élément dorsal pour réussir le projet de la construction nationale du président de la République. Dans ce registre, le membre actif dans le groupe des 15 partis, Belkacem Sahli, le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR) a expliqué que «cet appel était dicté par les exigence de l'étape actuelle», et d'ajouter que «la personnalité du chef de l'Etat jouit d'un consensus national et permettra le parachèvement des réformes économiques et assurera la stabilité et la sécurité que connaît l'Algérie depuis l'élection du chef de l'Etat», a rétorqué Belkacem Sahli. Il faut rappeler que le groupe des 15 partis et le mouvement El Islah ne figurent pas parmi les partis qui appartiennent à la majorité au gouvernement. Le mouvement El Binaa a eu sa part en matière d'activité politique lors de la fin de la semaine, la tenue de la réunion du conseil consultatif du mouvement était l'occasion pour aborder la question liée à l'élection présidentielle prochaine en soulignant que «on n'a pas pris de décision définitive concernant le prochain scrutin présidentiel», et d'ajouter que «le conseil a décidé de laisser toutes les options théoriques ouvertes, jusqu'à un meilleur éclaircissement des contours de la scène politique nationale», a répondu Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Binaa. L'ancien transfuge du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a considéré que la situation n'est pas encore claire, c'est pour cette raison que le mouvement El Binaa n'écarte pas le fait que «l'option du boycott est également à prendre en compte», selon les déclarations de Abdelkader Bengrina.