img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P181108-18.jpg" alt="" Je n'ai volé personne"" / Une confrontation entre Kamel Chikhi avec l'ensemble des accusés va être programmée prochainement car ce dernier a tout nié lors de son audition par le juge d'instruction. L'affaire de «Kamel El Boucher» n'est qu'à ses débuts. Le scandale des 701 kg de cocaïne saisis au port d'Oran, qui avait levé une tempête sans précédent, l'été dernier, commence à peine à livrer ses secrets. Et cela, via des fuites de l'instruction menée actuellement avec les principaux accusés dans ce dossier. Ces deux derniers jours, c'est Kamel Chikhi, plus connu sous le sobriquet «Kamel El Boucher», qui est auditionné par le juge d'instruction. Au premier jour, l'instructeur a orienté ses questions pour connaître les personnes et les moyens utilisés par «Kamel El Bouchi» ayant permis à ce dernier d'obtenir ses autorisations. C'est ce qui pourrait permettre au juge d'établir le lien entre les différents réseaux constitués, au fil des années, par Kamel Chikhi, l'importateur et promoteur immobilier qui croupit actuellement à la prison d'El Harrach. L'établissement de ce lien permettra, bien évidemment, de confirmer la culpabilité des autres accusés dans les différentes affaires qu'englobe ce dossier. Car, faut-il le préciser, la saisie de la cocaïne et l'arrestation de l'importateur à qui appartenait le conteneur dans lequel elle y était dissimulée, ont permis aux enquêteurs de lever le voile sur plusieurs autres «péchés». La saisie de la drogue constitue certes, la principale affaire, mais pour réussir l'introduction d'une aussi grande quantité de drogue et à établir un aussi grand empire, «Kamel El Boucher», présumé coupable, a dû corrompre des cadres de l'Etat travaillant dans plusieurs secteurs. Actuellement, la justice a inculpé Kamel Chikhi dans au moins quatre affaires, dont deux liées à ses activités immobilières. Au moins 18 personnes, dont six accusées d'être impliquées dans l'affaire des 701 kg de cocaïne ont été arrêtées. Douze personnes sont inculpées dans des ´´affaires de corruption´´ liées aux activités immobilières de Kamel Chikhi. Et c'est justement une confrontation entre Kamel Chikhi avec l'ensemble des accusés qui va être programmée par le juge d'instruction. Car, «Kamel El Boucher» a tout nié, avant-hier et hier, lors de son audition affirmant qu'il n'a rien à voir avec la drogue dissimulée et que toute sa richesse a été acquise dans le respect des lois de la République. Selon les indiscrétions révélées par certains quotidiens, une confrontation avec le fils d'un ex-ministre est la première à être programmée. Elle sera suivie par d'autres, avec le chauffeur d'un ex-haut gradé de la Dgsn, un ex-maire et plusieurs autres cadres de l'Administration locale. Pour rappel, l'affaire de narcotrafic, à savoir la saisie des 701 kg de cocaïne, qui a éclaté fin mai dernier, s'est vite transformée en scandale politique, éclaboussant des personnalités et salissant des réputations. Dans sa chute, Kamel Chikhi a emporté de «grosses pointures». Il est du domaine public aujourd'hui, que le limogeage de l'ex-tout-puissant chef de la police, Abdelghani Hamel, est lié à cette affaire et aux déclarations de ce dernier. De même que le changement opéré à la tête de la gendarmerie ou encore les départs de deux généraux et ceux d'une multitude de cadres de la direction général de la Sûreté nationale (Dgsn). Il y a aussi les mises à la retraite et les mutations opérées dernièrement dans plusieurs ministères, comme celui de la Justice ou encore au sein de l'administration publique.