«Ces maladies sont les faits du tabagisme sévère», a alerté le professeur Lellou Salah. Le cancer du poumon, cette maladie, très souvent mortelle, continue à faire des ravages. Le professeur Lellou Salah, chef du service de pneumologie près l'EHU d'Oran tire la sonnette d'alarme en affirmant jeudi dernier que «les hospitalisations, en raison du cancer, sont de plus en plus nombreuses». Il dira, à l'occasion du 8ème Congrès international de pneumologie tenu jeudi à Oran, qu'«au moins une personne est hospitalisée quotidiennement au niveau du service de pneumologie». Pour cause, a-t-il expliqué, «le cancer bronchique ou du poumon». Ladite maladie n'est pas un simple point de vue prenant de l'ampleur. Le professeur Lellou a confirmé une telle réalité en soulignant que «le taux d'atteinte des cancers bronchiques et des poumons est en nette augmentation à Oran tout comme au niveau national». «Plusieurs facteurs contribuent à l'éclosion phénoménale du cancer du poumon, à commencer par le tabagisme suivi de l'absence de culture du dépistage précoce», a précisé le professeur Lellou Salah. La situation est-elle à son paroxysme? Le professeur Lellou Salah, tout en étant à la fois alarmiste et sensibilisateur, mais aussi chercheur, a, sans pour autant négliger aucun volet haussant le nombre de malades atteints par la maladie, relevé que «les malades atteints du cancer sont de plus en plus jeunes». «Ces maladies sont les faits du tabagisme sévère», a-t-il alerté. La situation est à son comble. Le professeur. Lellou, expliquant les dégâts provoqués par le cancer bronchique et du poumon, dira que «les maladies, affluant vers le service de pneumologie, arrivent dans un état de santé dégradé». Autrement dit, «ces malades arrivent, malheureusement, à un stade très avancé», a-t-il souligné, tout en détaillant le rôle limité des praticiens et les spécialistes se contentant de «recourir, dans l'immédiat, à la chimiothérapie vu «l'impossibilité d'opérer». Pour le professeur Lellou, le ton est à redoubler d'efforts en matière de sensibilisation et d'information. Le stade très avancé dans lequel arrivent les malades interpelle les spécialistes, quant à la nécessité de redoubler d'efforts en matière de sensibilisation sur le dépistage précoce, d'ailleurs, il s'agit là du maillon faible relevé chez la majeure partie des patients traités. «Un manque flagrant d'informations sur l'importance du dépistage précoce a été remarqué chez la plupart des malades», a souligné le chef de service de la pneumologie près l'EHU d'Oran. Pour faire face à la situation, le professeur préconise une pléiade de mesures à entreprendre, à commencer par l'importance de redoubler d'efforts en matière de prévention et de diagnostic précoce. Le spécialiste détaille la démarche à suivre en affirmant que «la lutte contre le tabagisme demeure aussi l'un des moyens les plus efficaces pour faire face au cancer». À l'EHU d'Oran, les premières empreintes, mises en place dans le cadre de la lutte contre le tabagisme sont fructueuses grâce à l'ouverture, depuis quelques années, de l'unité d'aide au sevrage tabagique au niveau de son service de pneumologie.