Un nouveau bac en 2020 Une campagne d'information sera prochainement lancée où des tables rondes et des conférences seront organisées avec le partenaire social et la société. Le chantier de la réorganisation du baccalauréat n'est pas enterré. La campagne d'information visant l'explication de ce projet devant entrer en vigueur à partir de 2020 sera lancée dans les prochains jours, soit avant la fin du premier trimestre de l'année scolaire en cours. C'est ce qu'a déclaré hier la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit dans un entretien accordé à l'APS. «La démarche d'information consistera en la tenue des tables rondes et de conférences avec toutes les catégories de la société. Le consensus du partenaire social (Syndicats et associations de parents d'élèves, est très important pour l'aboutissement de ce projet», notera en outre la ministre, ajoutant que l'objectif de ce projet est le confort de l'élève. La réorganisation du chantier du baccalauréat touchera, selon Nouria Benghebrit, deux aspects. «Le premier consiste en la réduction des jours d'examen du bac, de cinq jours à trois jours. Le second concerne l'inclusion de l'évaluation continue en 2ème année secondaire et 3ème année secondaire», a souligné Benghebrit, précisant que les matières d'éducation islamique et d'histoire feront partie des épreuves écrites du baccalauréat. Concernant les autres matières, la ministre a indiqué que certaines seront incluses dans l'évaluation continue à partir de la 2ème année secondaire avec la pondération nécessaire entre les matières. «La moyenne du baccalauréat comprendra ainsi la note de cette évaluation continue (pour chaque matière) et celle des épreuves écrites de l'examen», a expliqué Benghebrit, affirmant que les épreuves du baccalauréat 2019 seront les mêmes que celles des années précédentes. Il faut dire à ce propos que le projet de la réorganisation du baccalauréat est le souhait de beaucoup d'enseignants, d'élèves et d'associations de parents d'élèves. «La durée actuelle de l'examen du bac est très longue et épuisante pour les élèves», s'accorde-t-on à dire. Pour le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, la réduction de la durée de l'examen du bac est bénéfique aussi pour les pouvoirs publics, et ce, dans la mesure où elle réduit les charges et les dépenses nécessaires pour son déroulement. S'exprimant par ailleurs sur le système d'évaluation des cadres et les principaux indicateurs définis, Nouria Benghebrit a cité l'évaluation administrative, pédagogique, relationnelle et de prospective, outre la disponibilité permanente requise pour les fonctionnaires exerçant des fonctions et postes supérieurs. «Ces postes exigent la neutralité du responsable qui constitue un élément-clé en matière de pilotage des établissements, entre autres», a-t-elle souligné, ajoutant que l'évaluation touchera, dans un premier temps, les hauts postes de responsabilité. Selon la première responsable du secteur de l'éducation «l'évaluation des responsables au niveau local ne se réfèrera pas uniquement aux résultats obtenus aux examens scolaires, mais sur, également, d'autres critères introduits dans le Système national d'évaluation en cours d'élaboration, dont les efforts et le dynamisme du responsable, l'intérêt accordé aux enfants aux besoins spécifiques, l'engagement du directeur à introduire des activités culturelles, artistiques et sportives, et à mobiliser l'équipe pédagogique pour construire un climat scolaire propice aux apprentissages». Pour Benghebrit, l'objectif de l'évaluation n'était pas l'évaluation en soi, mais l'auto-évaluation, de façon à ce que le responsable ait un baromètre personnel. Evoquant le partenaire social en tant que partie prenante de l'équation pédagogique, la ministre a rappelé que son secteur avait invité les syndicats et les associations de parents d'élèves à toutes les rencontres organisées par le ministère avec les responsables du secteur dès la rentrée scolaire.