Un des atouts sur lesquels misent les Verts Pour le pensionnaire de Galatasaray, Djamel Belmadi est l'homme qu'il faut pour les Verts. Dans une interview accordée à France Football, dans son édition d'hier, l'international algérien, Sofiane Feghouli, a abordé plusieurs sujets, entre autres, la nomination de Djamel Belmadi à la tête des Verts, ses envies de titres avec la sélection et la rencontre d'aujourd'hui face aux Togolais. Pour le pensionnaire de Galatasaray, Djamel Belmadi est l'homme qu'il faut pour les Verts. «C'est l'homme de la situation. Il a conquis tout le monde de par sa franchise et son professionnalisme. Des gens vont toujours chercher la polémique, mais ça fait partie du jeu [...] On sent qu'un engouement est revenu. Les gens voient qu'on a un technicien humble et professionnel, avec des joueurs qui en veulent [...]C'est est un vrai meneur d'hommes, avec les qualités d'un grand coach. Il a fait ses preuves au Moyen-Orient. Il nous apporte son expérience», a-t-il dit. Le milieu de terrain algérien loue aussi l'esprit «neuf» de Belmadi, qui a su sortir le meilleur de chacun pour ainsi se donner à fond à chaque entraînement et à chaque match. «Des choses basiques ont changé avec Belmadi, comme gagner des duels. Vous avez des matchs où ça ne ressemble parfois même pas à du foot, mais plutôt du rugby. C'est du gagne-terrain lorsque les conditions sont catastrophiques. Il faut alors remonter le bloc et avoir une certaine discipline tactique en mettant plus d'envie. Il y a une expression que j'ai entendue de la part de Djamel Belmadi, c'est «avoir du coeur et des jambes». C'est très simple, mais c'est exactement ça, notamment quand vous allez jouer à l'extérieur, en Afrique», explique encore le joueur. Il espère que tout cela mènera vers une victoire aujourd'hui face au Togo, pour valider le billet qualificatif pour la phase-finale de la CAN-2019. «Cette victoire au Togo est primordiale, ça nous ferait du bien au moral. On sait que ce ne sera pas facile. Il faut y aller, leur rentrer dedans et leur faire mal. 40 millions d'Algériens sont derrière nous. C'est pour eux qu'il faut jouer [...] C'est impensable de ne pas aller à la CAN. On se doit de gagner au Togo, puis contre la Gambie. Il n'y a pas d'excuses. On doit assumer, on ne peut pas se cacher. À nous, les joueurs, de prendre les choses en main», poursuit Feghouli, qui retrouve ses sensations chez les Verts après avoir été évincé par Rabah Madjer. «Ça me fait du bien de me ressourcer en sélection. Belmadi compte sur moi, j'essaie de lui rendre la pareille sur le terrain en prenant mes responsabilités. Je suis un des plus anciens donc, je ne peux pas me cacher. J'essaie de motiver les troupes, intervenir quand ça va ou non, corriger certaines choses, même si le chef, c'est le coach et il dit les bons mots quand c'est nécessaire», a enchaîné l'ancien joueur du FC Valence. Revenant sur la mauvaise passe qu'avait traversée la sélection nationale, Feghouli a refusé de mettre tout sur le dos des différents sélectionneurs qui se sont succédé, estimant que les joueurs ont leur part de responsabilité. «Je suis partisan de dire que c'est davantage de la faute des joueurs quand ça ne va pas. De mauvais coachs, il y en a partout, ça part, ça vient. Mais les joueurs sont principalement les mêmes. Au bout d'un moment, quand tu vires un coach, puis deux, puis trois, c'est aux joueurs de se remettre en question. C'est qu'il y a un problème au sein de l'effectif [...] Personnellement, je n'ai pas été appelé pendant près d'un an, je suis revenu et, sincèrement, je vois un changement par rapport au passé [...] Aujourd'hui, peut-être que ce ne sont pas les meilleurs qui doivent jouer, mais les plus rigoureux, les plus travailleurs», a-t-il conclu. La parole aux coachs Claude Leroy (Togo) «Nous allons jouer sur un terrain impraticable» Le sélectionneur du Togo, le Français Claude Leroy, n'a pas mâché ses mots à une question de la presse locale concernant l'état de la pelouse du stade municipal de Lomé. Pour lui, cette pelouse va certainement handicaper les joueurs des deux sélections, pouvant même causer des blessures à certains d'entre eux. «Nous allons jouer sur un terrain impraticable ne permettant pas de développer un football moderne. C'est inadmissible qu'on puisse aujourd'hui évoluer sur une pelouse avec une gomme de pneus usés, ce qui va nous handicaper et provoquer même des maladies dermatologiques notamment pour les gardiens de but», a-t-il dit. Et d'ajouter: «A l'issue des qualifications de la CAN-2019, nous allons entamer celles du Mondial-2022. Nous devons penser dès maintenant pour déménager de ce stade et opter pour une enceinte plus adéquate. La CAF est appelée à imposer les pelouses en gazon naturel dans ses différentes compétitions». DJAMEL BELMADI (ALGERIE) «Mes joueurs sont conscients» Le premier responsable technique algérien, Djamel Belmadi, s'est exprimé au sujet de la rencontre d'aujourd'hui en se montrant optimiste quant aux capacités des siens de réaliser une victoire et revenir avec la qualification en main. Dans des propos relayés par le site Dzfoot, Belmadi dira: «Nous avons travaillé cette semaine avec beaucoup de sérénité et de concentration. Mes joueurs sont conscients du défi qui nous attend à Lomé. C'est un combat si on peut le qualifier ainsi. C'est un match âpre, avec beaucoup d'intensité et beaucoup d'envie.» Il ajoutera: «On veut revenir avec la victoire qui nous qualifiera pour la CAN-2019 au Cameroun. Il est temps de casser cette mauvaise dynamique de ces matchs en Afrique, où on revient bredouilles à chaque fois.» Il a refusé, entre-temps, de dévoiler son Onze de départ, sachant que plusieurs changements sont annoncés.