Bien que le commerce de produits pyrotechniques ait baissé, il reste quand même présent. C'est la dernière ligne droite pour effectuer les achats relatifs au «Mouloud». Après s'être fait discrètes ici et là, les échoppes refont surface et il semble qu'elles le fassent en force. Le marché de Kouba se noie sous les produits pyrotechniques. On en trouve autant que de fruits et légumes, et produits alimentaires en général. Pourtant, c'est ce à quoi il est consacré. Il semblerait que le quartier de Meissonnier subisse le même sort. Dans certaines localités, même les épiceries se sont mises à en écouler. La vente de pétards semble avoir changé d'épicentre. Et pour cause, les abords de «Djamaâ Lihoud», de son nom officiel mosquée Ibn Farès, connaissent un calme inhabituel. Il était difficile de s'y frayer un chemin les années précédentes, les lieux s'étaient transformés de facto en un marché de gros de produits pyrotechniques où on venait s'approvisionner des 48 wilayas du pays. Où se trouve le nouveau marché informel de gros? Les ventes auraient baissé de moitié dans l'ancien! Et ce n'est pas la demande qui fait défaut. Ce qui explique tout naturellement la flambée des prix de ces produits prohibés, mais tant affectionnés par les Algériens dans leur célébration particulière de la naissance du Prophète (Qsssl). Moins d'étals et moins de marchandises proposées, voici le constat qui a été fait par ici. Ce qui n'a pas empêché certaines échoppes à se convertir de la vente de chaussures ou autres à la vente de feux d'artifice! Pour ce qui est des marchandises disponibles, ce sont les mêmes produits qui dominent le marché que les années précédentes, à savoir «El Bouq» et «Signal», entre autres. Un nouveau venu semble avoir gagné le coeur des clients. «Riyad Mahrez», c'est le nom qui lui a été donné à cause de la photo du joueur qui se trouve dessus. C'est dire que ces produits sont fabriqués spécialement pour l'occasion et pour le marché algérien. Le «Mahrez» est cédé à... 1900 DA! Les prix, par ailleurs, connaissent de fortes augmentations. Aux côtés du «Bouq» et de «Mahrez», on peut trouver le «Daesh» et «Chitana», noms qui n'inspirent que terreur. Finie l'époque de «Zenda», avec Zidane en couverture. Des pétards qui ne pouvaient faire beaucoup de dégâts. Des sommes faramineuses partent en fumée de la sorte. Fumée d'ailleurs fort nocive. À cela s'ajoutent les risques de brûlures. Le ministère de la Santé a, par ailleurs, mis en garde contre ces différents dangers, et les éléments de la Protection civile sont sur le qui-vive.