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Ruée sur les vêtements d'occasion
L'AID À TOUS PRIX ANNABA
Publié dans L'Expression le 30 - 10 - 2005

Une bonne partie des marchandises provient de la contrebande.
Fini le souci de l'approvisionnement en alimentation du début du mois de Ramadan. Les familles sont maintenant confrontées à un autre casse-tête, à savoir l'habillement en prévision de la fête de l'Aïd El Fitr. Bien que les prix soient plus ou moins abordables chez les commerçants de vêtements neufs, ce sont les marchands de friperie qui enregistrent une grande ruée à l'approche de l'Aïd et ce, à cause des tarifs très bas qui y sont pratiqués. Un pantalon est proposé à 400 DA par le fripier, à l'état neuf, dans un magasin qui solde ses articles, il fait 800 DA. Au bout de deux jours, le fripier prévoit une baisse de 30% puis de 50% le lendemain, et si l'article ne trouve pas acheteur, il est cédé à 100 DA, voire même 50 DA. El Hattab, ce grand souk, installé au beau milieu de la grande avenue de la ville d'Annaba, endroit privilégié pour tous les Annabis, est depuis une semaine squatté par les marchands de friperie, de différents articles, allant de l'enfant à la femme élégante et où même l'homme trouve son compte. Cette fripe de tous les dangers crée une concurrence rude ressentie par les commerçants, mais est accueillie avec une grande satisfaction par les acheteurs, qui ignorent que ce commerce est en réalité de la contrebande et par conséquent illégal.
Contrebande: la filière des frontières
Les prix pratiqués oscillent entre 500 DA pour une robe et 2000 DA pour une veste en cachemire et 3500 DA pour un manteau. Aujourd'hui, on se demande comment ce commerce très en vogue s'organise-t-il? Il est évident, que derrière ce commerce, qui n'est régi par aucune loi, sauf celle de l'illégalité, se trouve un trafic organisé car, pour une bonne partie, ce commerce est protégé. Certains fripiers nous racontent leur parcours du combattant pour faire parvenir leurs marchandises par les frontières, contraints même de verser des sommes d'argent «chippa». Nos interlocuteurs indiquent que ces vêtements proviennent de France, d'Espagne, d'Italie et d'autres pays d'Europe.
Quelques importateurs introduisent leurs marchandises dans des containers par le port d'Annaba, Jijel et Skikda. D'autres, par contre, préfèrent passer par les frontières terrestres, reliant Annaba à la Tunisie en passant par El Kala, Bouchebka à Tébessa. Ils optent pour ce circuit évitant ainsi toute taxe douanière. Il faut signaler tout de même que ce trafic n'est pas une spécificité de l'est du pays, l'Ouest est aussi une plaque tournante pour ce genre «d'activité». Zoubir, un jeune de 35 ans, reçoit des revendeurs de Maghnia, la marchandise entrée par les frontières marocaines. Quant aux pratiques, il faut dire que les commerçants d'Annaba «les fripiers» sont bien organisés dans cette activité. Depuis des années que ça dure, ils ont acquis une grande expérience puisque selon certaines déclarations, leurs marges bénéficiaires leur permettent tout de même de mener un train de vie meilleur, pour ne pas dire luxueux.
Commercialisation de produits dangereux et illégaux
Il faut dire qu'en dépit du bénéfice considérable, ce commerce reste aux yeux de la législation, qui n'a pas promulgué de loi pour le réglementer, interdit, voire même illégal. L'aspect négatif de cette activité est relatif à la qualité des articles achetés. Ils ne peuvent pas, en effet, contrôler la qualité de la marchandise qu'ils achètent de Bouchebka par exemple. Ils la reçoivent emballée et souvent 50% des articles sont de mauvaise qualité, ce qui représente une véritable perte que les marchands sont obligés de compenser par les prix. Ce qui explique que même la friperie connaît des hauts et des bas. Par contre, une chose est certaine, certains commerçants sans scrupules saisissent l'occasion des fêtes pour proposer aux acheteurs des produits non seulement de moindre qualité mais aussi dangereux pour la santé. A ce sujet, il faut noter que certains articles comme les sous-vêtements sont interdits totalement à la vente, comme le mentionne la note du ministère du Commerce, du 1er mars 2004, stipulant le retrait du marché de la lingerie, des sous-vêtements et des draps de lit, en raison de leur transmission des maladies dangereuses. Malheureusement, ces articles sont en vente en toute liberté, ils sont introduits évidemment en cachette. Il faut dire qu'une marchandise qui arrive emballée dans des ballots de plus de 100 kg échappe certainement au contrôle douanier.
Il est à noter que la friperie fait partie des produits textiles-confectionnés-usagés, ce qui signifie une seconde utilisation. Et tout produit de seconde utilisation, fabriqué à partir de fibres textiles, doit se soumettre à la loi d'utilisation. Dans le cas présent, il est regrettable de savoir que ce trafic s'exerce en infraction à la loi, notamment l'arrêté interministériel du 16 avril 1997 ayant trait aux modalités et conditions d'importation et de commercialisation des produits textiles selon des explications fournies par la direction du commerce de la wilaya d'Annaba, qui a mobilisé pour l'occasion, plusieurs brigades de contrôle en ce mois sacré, qui vont cibler le textile et la chaussure.
Quant aux articles de friperie, vu l'extension que prend leur commerce, des mesures de contrôle s'imposent, sachant pertinemment que le contrôle de la qualité et de la répression des fraudes n'est pas systématique. En fin de compte, un tel commerce, qui s'exerce en toute illégalité fait peser des risques réels sur la santé du citoyen, surtout que les vêtements issus de la friperie gagnent tous les foyers. Devant une telle situation, les autorités sont interpellées pour endiguer un tant soit peu, ce trafic et anticiper par ricochet sur les éventuelles maladies qui risquent d'atteindre les consommateurs surtout les plus vulnérables, à savoir les enfants qui vont porter ces vêtements. En attendant, nos autorités et contrôleurs traquent la volaille sur les étalages, à la recherche de la grippe aviaire.


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