Une soirée qui a permis la rencontre de plusieurs talents en peinture, écriture, musique... L'association Chrysalide a convié samedi dernier les amoureux de l'art en tout genre à une soirée particulière baptisée Echappée nocturne. A cette occasion du 27e jour du Ramadan qui correspond à la Nuit du destin, plusieurs activités culturelles ont été organisées dans la convivialité et la bonne humeur pour donner libre cours à l'instinct créatif de tout un chacun. Deux expositions photos sont proposées par Leila Amirouche et Khouloud Mahdhaoui intitulé «Divers cité» et par Mehdi Moegrie, «Lueurs dans la nuit». Des improvisations plastiques ont été constatées spontanément. En effet, une large toile nue a été déployée, de la peinture et accessoires ont été mis à la disposition de tous ceux, artistes confirmés ou non, qui ont bien voulu s'y «soumettre». Les résultats, un patchwork surprenant de couleurs et d'idées diverses que d'aucuns ont choisi d'exprimer de façon ludique et originale. Aussi, des lectures publiques à la mémoire de Najia Abeer faisaient partie du programme. Toute personne, écrivain ou amateur de belles feuilles ont pris la parole pour lire des textes de leur choix, des poèmes ou leur propre texte. Cela a été le cas de Mahmoudia Meziane qui possède un recueil de poésies de 170 pages non encore édité. Il est intitulé: «Protagoniste de la vie ou un périple de la pensée d'un antagoniste». Ce dernier se décline en une succession de mots dans la poésie universelle brassant divers thèmes, social, politique, sentimental, familial, métaphysique... «Je travaille dans le bâtiment mais la poésie reste pour moi une vocation» souligne-t-il. Ce recueil est composé de 9 chapitres. «Mes larmes inutiles, emplissent des fleurs, sans noyer mon chagrin», écrit-il. Nous pourrions également apprécier la projection - expo-vidéo de Amar Bouras qui a choisi de traiter artistiquement un sujet aussi important que la montée en puissance de l'intégrisme en Algérie. Dans cette petite salle de Frantz Fanon, rien n'est laissé au hasard, chaque espace se veut un carré d'expression et de réflexion. Aussi, on aura eu droit à des miniconcerts en acoustique, sur guitare ou piano où quelques musiciens se sont donnés à leur passion, la musique et le chant bien sûr. On peut citer Salem du groupe de hard rock Attakor qui interprétera deux morceaux, de Neil Young qu'il adaptera au piano: «Old man» et «After the gold rush» ainsi que «Return to seventy» de Testament. D'autres jeunes ont pris le relais pour donner libre cours à leur sensibilité... En somme, une belle soirée qui a permis de se rencontrer dans l'échange et le partage de plusieurs vocations artistiques.