Le cercle Frantz-Fanon sera les mercredis et jeudis de ce Ramadan un territoire strictement réservé aux inconditionnels de l'activité chrysalide. L'association a décidé de faire de cette salle le lieu de rencontre de tous ceux qui partagent ses coups de coeur. Du Stanley Kubrick, ça vous dit? Mercredi dernier, pour l'ouverture du cycle consacré à Stanley Kubrick, l'association Chrysalide a choisi de projeter la plus remarquable de ses oeuvres 2001: L'Odyssée de l'espace. Le film tourné dans les années 60 devait susciter quelques réflexions satiriques parmi un public venu un peu par hasard s'agissant des costumes de l'époque. Une ambiance assez joviale qui a vite fait de s'estomper devant le gigantesque travail du réalisateur. Ce cycle comprend les projections de quatre films du cinéaste, suivies de petites séances débats. La sélection signée Chrysalide, même si elle n'est pas exhaustive, permet de se faire une idée sur l'univers kubrickien. Ainsi, et dans l'ordre, le cercle Frantz-Fanon accueillera, pour les soirées ramadanesques du mercredi, Orange mécanique, Barry Dyndon et enfin l'oeuvre posthume du cinéaste Eyes Wide Shot. Le programme de Chrysalide ne se limite pas à ce cycle. Connue pour sa vocation théâtrale, l'association propose pour les jeudis 29 novembre et 6 décembre deux représentations dès 21h. La première, une pièce de Hakim Djendi, président de l'association, intitulée Nuits blanches. Elle sera interprétée par deux très jeunes acteurs que Hakim a encadrés durant près de deux mois. Lyna Benhamdine et Nazim Korba feront leurs premiers pas dans le quatrième art version Chrysalide. Pas de planches, l'espace scénique comprendra une salle et des sièges occupés. Une expérience que les «Chrysalides» ont vécu, à plusieurs reprises, à l'occasion de «cafés théâtres» organisés dans des lieux bien connus pour rassembler les enfants baignés dans la culture occidentale et ses moeurs. Il ne s'agit donc pas du café du coin à 10 DA la tasse. Jeudi, à l'occasion d'une «happening artistique» (une autre importation), la communauté «in» de la capitale venait assister aux coups de pinceaux de quelques étudiants des Beaux-Arts sur une toile couvrant tout un mur de la salle. Avec du Manu Chao et du Cure ainsi que d'autres groupes et interprètes bien en vogue, l'ambiance à la contemplation de cette fresque en élaboration était des plus convaincantes. Mais il manquait un petit «quelque chose». Ah oui ! Des filles nues qui se badigeonnent le corps avec de la peinture avant de se flanquer sur la toile pour plus d'hilarité et d'extase sur un nuage de fumée de cannabis et de vapeurs d'alcool. Malheureusement, on ne peut pas tout importer. On s'en passera donc. La deuxième pièce théâtrale au programme mettra Hakim Djendi dans la peau d'un Don Quichotte signé Younil. Le cercle Frantz-Fanon et l'association Chrysalide vous ouvrent les bras. Munissez vous de 100 DA quand même.