Prévues le 1er mai dernier, les augmentations des pensions de retraite n?ont toujours pas eu lieu. Explication : le renouvellement de la composante du conseil d?administration de la CNR intervenu en début d?année. La Caisse nationale des retraites vient de proposer au ministère du Travail deux taux d?augmentation des pensions des retraités : 8 et 4%. C?est ce qu?a indiqué ce matin Abdelmadjid Azzi, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr) et membre du conseil d?administration de la Caisse nationale des retraites, sur les ondes de la Chaîne III. Toutefois, il n?est pas certain que ces taux soient retenus par le département de Tayeb Louh, a précisé l?invité de la Chaîne III. Alors qu?elles devaient être effectives à partir du 1er mai dernier comme le stipule la loi, ces augmentations n?ont pas été appliquées à ce jour en raison du retard pris par la CNR dans la formulation de ses propositions au ministère de tutelle. Un retard dû, selon Abdelmadjid Azzi, au renouvellement de la composante du conseil d?administration de la caisse, intervenu en début d?année. Tout en reconnaissant que beaucoup de retraités perçoivent 75% du Salaire national minimum garanti ou touchent des allocations de retraite de moins de 7 000 DA, le secrétaire général de la Fntr a souligné que l?embellie financière annoncée de la CNR et des caisses de la Sécurité sociale, compte tenu des investissements envisagés, est à même de permettre une revalorisation conséquente des pensions des retraités. La Fntr compte, en tout cas, inscrire sur la liste de ses revendications l?augmentation du minimum des pensions à 100% du Snmg lors de son congrès prévu les 29 et 30 juin, selon son premier responsable. Les autres revendications de la Fntr ont trait à la réduction des impôts imposés aux retraités et la révision du nombre d?années de cotisations nécessaire pour bénéficier du minimum des pensions (5 ans au lieu de 15 actuellement). «Face aux différentes augmentations de prix, il faut des mesures de rattrapage pour permettre aux retraités de vivre dignement», a argumenté son secrétaire général. Cela étant, la Caisse nationale des retraites se porte bien, selon Abdelmadjid Azzi. Pour autant, «son équilibre financier reste précaire dans la mesure où elle ne dispose pas de réserves (?). Elle vit au jour le jour», a-t-il ajouté.