Définir le profil d'une action militaire de sécurité et d'intervention. Un séminaire consacré à la coopération entre l'Algérie et l'Otan se tiendra à Alger le 8 novembre prochain, annonce l'Institut national d'études stratégiques globales (Inesg), initiateur du projet, avec la Division de la diplomatie publique de l'Otan. Le colloque, le premier du genre, essayera de faire le point sur la coopération Algérie-Otan depuis 1999, date de la première visite historique du président de la République Abdelaziz Bouteflika, au siège de l'Otan à Bruxelles, et les perspectives de cette coopération militaire. Car l'importance des échanges depuis quatre ans, la qualité des exercices navals en Méditerranée, les échanges en matière de stratégie navale, notamment concernant la sécurisation de la Méditerranée, ont été tels qu'ils impliquent l'imbrication de l'Algérie dans une stratégie, laquelle doit être définie des deux côtés, et certainement fructifiée. Pour l'événement, on annonce des communications de qualité, avec notamment une intervention du directeur général de l'Institut national d'études de stratégie globale, Lounès Bourenane, celle de Nicolas de Santis, chef de la Section des pays du dialogue méditerranéen et de l'initiative de coopération d'Istanbul, Division de la «Diplomatie publique» de l'Otan. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, donnera le coup d'envoi du colloque et représentera personnellement le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le secrétaire général adjoint de l'Otan pour la Diplomatie publique donnera, lui aussi, une communication. Sont tout aussi attendus pour cette journée, Patrick Hardouin, vice-secrétaire général adjoint de l'Otan pour les affaires régionales, économiques et de sécurité, le colonel Ahmed Ramdane de l'état-major de l'ANP, et Mustapha Benchenine, professeur d'université, consultant auprès de l'Inesg et auteur d'ouvrages de qualité. L'expérience algérienne avec l'Otan boucle à peine sa cinquième année, et beaucoup de choses ont été faites. Les années 2003, 2004 et 2005 ont été émaillées d'échanges, de réunions et surtout de manoeuvres militaires tactiques (repérage de navires suspects, communications codées en haute mer, interception, etc.) de qualité. Pendant ces dernières années, les échanges, tant au plan bilatéral que multinational, ont été importants. Le nouveau problème que pose la sécurité en Méditerranée, passage maritime perçu par Washington comme hautement stratégique et virtuellement dangereux (point de passage privilégié du Moyen-Orient vers l'Atlantique et, donc, les Etats-Unis) place l'Algérie, de fait, au premier rang pour y jouer un rôle majeur.