Les relations entre l'Algérie et l'OTAN sont excellentes et se sont remarquablement développées ces dernières années », a déclaré, hier à l'APS, le secrétaire général adjoint de l'OTAN chargé de la diplomatie publique, Jean Fournet, à l'issue de l'audience avec le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, et à laquelle a assisté le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale (MDN), Abdelmalek Guenaïzia. M. Fournet a souligné que ces relations « ont encore un potentiel de croissance pour les années à venir ». Le responsable de l'Alliance avait participé avant-hier au séminaire sur le bilan et les perspectives du dialogue méditerranéen (DM) organisé à Alger par l'Institut national d'études et de stratégie globale (INESG) et la division de la diplomatie publique de l'OTAN. « Ce n'est pas à nous de la demander mais bien à eux ! », a indiqué le colonel Amar Ben Hamla, chargé du suivi du DM au niveau du ministère de la Défense, au quotidien Liberté dans son édition d'hier, concernant la probabilité de l'adhésion de l'Algérie à l'OTAN. « Nous sommes un instrument et un passage indéniable sur le plan de la stabilité dans la région de la Méditerranée puisque nous avons un littoral de 1200 km, nous avons vécu une importante lutte contre le terrorisme, et notre force est là et reconnue puisque nous avons été crédibles », a-t-il déclaré. En novembre 2004, le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, s'était rendu à Alger pour relancer le dialogue méditerranéen. Le même mois, les chefs d'état-major des pays de l'OTAN s'étaient réunis à Bruxelles pour la première fois avec leurs homologues de sept pays de la zone méditerranéenne, dont l'Algérie pour, notamment, renforcer leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Israël, la Jordanie, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie, l'Algérie et la Mauritanie -la Libye étant exclue- font partie du DM de l'OTAN. Après plus de 10 ans de processus de dialogue, « peu de compréhension a été atteint entre les partenaires », a reconnu avant-hier M. Fournet ajoutant que « beaucoup d'efforts restent à faire ». Pour sa part, le représentant du MDN a précisé que « sur le plan militaire, nous sommes pour le moment en train d'observer, d'étudier, et d'apprendre. Sans prétention aucune, nous faisons une mise à niveau d'interopérabilité ». « Il me semble que l'OTan est encore réticente sur le plan scientifique et de la recherche dans le cadre sociologique de la défense. C'est leur affaire. Mais nous faisons ce constat. Toutefois sur le plan militaire, nous, nous y allons », a dit le colonel Ben Hamla. « Dans le cadre du dialogue méditerranéen, chaque pays partenaire reste libre des modalités de son engagement dans l'OTAN. En aucun cas, vous n'entendrez le secrétaire général ou un autre responsable de l'Alliance dire à un pays membre ou un pays partenaire : ‘‘Nous avons besoin de tant de troupes'' », avait déclaré, avant-hier, Jean Fournet, en clôture du séminaire sur la coopération entre l'Algérie et l'OTAN. « Tout ce qui est conduit par l'alliance, nous en faisons un objectif dans le cadre de l'interopérabilité. Demain, s'il y a une intégration dans ce cadre, nous le ferons dans le cadre du soutien à la paix. D'autant plus que l'Algérie, à travers le discours du président de la République, ministre de la Défense nationale, prêche pour les conseils de la paix et de la sécurité au sein de l'Afrique », a encore déclaré à Liberté le colonel Ben Hamla.