Une semaine à peine du lancement de la compagne de vaccination contre la grippe saisonnière, le vaccin fait déjà défaut au niveau des officines de la capitale. D'ailleurs, toutes les officines avec lesquelles nous avons pris attache, ont relevé le manque flagrant du produit. «On nous a livré des quantités insuffisantes qui ne dépassent pas les 100 unités, alors que la demande dépasse d'habitude les 500», nous affirme un pharmacien de Kouba. Selon lui, il y a un manque sérieux actuellement même au niveau des fournisseurs. «J'ai introduit plusieurs demandes auprès des fournisseurs mais en vain», atteste-t-il en affirmant par la suite qu'avec le problème de la grippe aviaire, les gens paniquent».Un autre pharmacien de Belouizdad, nous a fait part des mêmes préoccupations. «Cela se passe, en effet, au moment où le virus de la grippe aviaire ne cesse d'effrayer les citoyens», a-t-il précisé. Prenant acte de la gravité de cette pandémie, les citoyens prennent d'assaut les officines pour se faire vacciner. «Je ne comprends pas, sincèrement, ce qui se passe. J'ai lu dans la presse, il y a cinq jours, que le vaccin est disponible, alors qu'il est introuvable partout», nous a confié un sexagénaire rencontré au niveau de cette pharmacie. Pourtant, le département de Tou avait bien rassuré la population de la disponibilité en quantités suffisantes de ce vaccin. Contacté à maintes reprises pour avoir plus d'information sur cette question, le département de la santé n'a pas réagi à notre demande. Il est vrai qu'avec le phénomène de la grippe aviaire, la demande a doublé, mais il faut reconnaître que le département de la santé a mis du retard pour prendre ses dispositions et importé le vaccin dans les délais. La preuve que la campagne de vaccin, prévue d'habitude entre le 15 septembre et le 15 octobre, a été retardée cette année jusqu'au 20 octobre dernier, et risque même d'être interrompue pour longtemps, ce qui suscite des inquiétudes auprès de la population en particulier les personnes âgées. S'expliquant sur l'effet de ce vaccin, un pharmacien d'Hussein Dey nous dira : «Le vaccin antigrippal devait être en principe injecté vers la fin septembre et début octobre, mais cette année, le vaccin est arrivé tardivement». Cependant, vu le climat de l'Algérie qui penche presque vers le climat tropical, indique-t-il, l'utilisation de ce vaccin hors période de vaccination, c'est-à-dire après le 15 octobre, sera toujours efficace.