Le vaccin contre la grippe saisonnière, très demandé par les personnes à la santé fragile, fait largement défaut au niveau des officines publiques et privées de la wilaya. Il a totalement disparu des étals des pharmacies et même lorsqu'il est disponible, il est vite raflé par les citoyens en quête de ce produit. C'est ce que nous avons pu constater lors d'une tournée à travers la ville de Chlef et les communes environnantes. Les pharmaciens interrogés attribuent l'origine de cette pénurie à l'insuffisance des quotas mis sur le marché local et national, surtout en cette période où la demande s'accroît. « Même à l'étranger, notamment en France, ce vaccin fait l'objet d'un manque chronique, ce qui a été rapporté récemment par les médias locaux. Vous conviendrez que cela a des répercussions négatives sur notre pays dans la mesure où toutes nos importations en la matière proviennent essentiellement de l'Hexagone. Nous en avons reçu, ces derniers temps, de petites quantités qui ont été écoulées en l'espace de quelques heures », dira le propriétaire d'une officine du centre-ville. Le même constat et les mêmes préoccupations ont été relevés au niveau des secteurs sanitaires où il est fait état d'une rupture quasi générale des stocks existants. « Nous avons introduit une commande de 75 000 doses mais en fin de compte on n'a mis à notre disposition que 4 000 unités qui seront réservées exclusivement aux personnes âgées de 75 ans et plus, car cette catégorie de la population est la plus exposée aux maladies et a besoin d'une bonne couverture vaccinale contre la grippe », indique à ce propos Melle Arfi, Chef du service prévention à la direction de la Santé. Quant aux malades chroniques, ils doivent se débrouiller pour acquérir l'indispensable vaccin afin de se prémunir contre le virus de la grippe saisonnière qui peut leur causer de graves complications. Par ailleurs, une campagne de vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC) a été lancée, ces derniers jours, à travers la wilaya. Elle touche en particulier les zones où le taux de vaccination est resté en deçà du niveau souhaité. « Nous voulons réaliser une bonne couverture vaccinale avoisinant les 95%, conformément au calendrier vaccinal et sera étendue à toutes les localités ainsi qu'aux établissements scolaires et universitaires, grâce au concours des secteurs sanitaires, des APC et des structures concernées », souligne Mlle Arfi.