Installé jeudi, le nouveau directeur aura fort à faire pour rétablir la situation au sein du CHU de Béjaïa marquée par des conflits internes, mais également par des services peu opérationnels. Djamel Merad, le nouveau DG du CHU de Béjaïa a été installé mercredi. Il remplace le professeur Abdelmalek Danoun, limogé deux jours avant par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, pour «mauvaise gestion», constatée lors «des différentes opérations de contrôle et d'inspection effectuées dernièrement» «Des dépassements qui ont influé négativement sur le fonctionnement de l'établissement et la qualité des prestations prodiguées aux patients», a-t-on estimé dans le communiqué ministériel. Djamel Merad est un enfant de la région. Il est né le 21 mai 1984 à Béjaïa, marié et père de deux enfants. Ce diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA) d'Alger, promotion de juin 2008, possède aussi un diplôme en Master in Business Administration (MBA), en gestion des entreprises option: management financier, à Higher International Management Institute (HIMI) ex-Insim, Ecole supérieure de gestion (ESG) de Paris. Contrairement à son prédécesseur, Djamel Merad est un administrateur. Le nouveau DG du CHU de Béjaïa a géré de nombreux services et occupé ainsi, plusieurs postes de responsabilité en tant qu'administrateur et administrateur principal des services de santé. Il a débuté sa carrière en 2009 au CHU de Tizi Ouzou, où il a eu à exercer en qualité de responsable des marchés publics, du contentieux et des affaires juridiques. En 2012, il rejoint le CHU de Béjaïa où il occupera plusieurs postes supérieurs dont celui de sous-directeur du personnel, de la direction des unités hospitalo-universitaires Frantz Fanon et Targa Ouzemour puis directeur des moyens matériels depuis 2015. Alors que les passations de consignes se faisaient dans des conditions sereines, au sein du CHU les langues commençaient à se délier. L'on ose parler ouvertement allant jusqu'à accuser la section syndicale locale, affiliée à l'Ugta, de «faire passer leurs intérêts personnels avant ceux des malades». Selon le site en ligne Soumma Express «ces éléments de la section syndicale Ugta, à l'exception de leur secrétaire général, sont même arrivés à autoriser des primes de complaisance chaque mois pour des gardes qu'ils n'ont jamais assurées», «Comment se fait-il que des agents de sécurité assurent leurs services deux jours sur deux, alors que c'est antiréglementaire?», s'interrogent ce personnel médical et paramédical, sur le même site.