Les efforts fournis pour débarrasser la ville des ordures qui jonchaient ses rues sont partis en fumée. Aujourd'hui, on ne compte plus les décharges sauvages qui reviennent polluer l'environnement. Le pont de la raffinerie qui avait été débarrassé au mois de septembre de pas mois de 37 tonnes d'ordures est redevenu la décharge qu'il était. L'ancien wali d'Oran qui avait lancé une vaste campagne de réhabilitation de l'environnement en tentant d'impliquer les citoyens, avait vu juste. Mais cette vision n'était pas partagée par les élus locaux qui considéraient que le discours utilisé par l'ancien premier responsable de la wilaya était une forme d'ingérence dans leurs attributions. L'engouement suscité par l'opération s'est estompé aujourd'hui et les nouveaux réflexes acquis par la force des choses sont oubliés. Il faut préciser ici que tous les projets lancés pour la réhabilitation de l'environnement sont aujourd'hui à l'arrêt. Plusieurs ronds-points décapés pour recevoir un couvert végétal sont nus et avec l'approche des pluies la crainte de voir des coulées de boue envahir la chaussée est présente. Il faudrait préciser que les élus locaux n'ont pas joué leur rôle de gestionnaires de la ville. Ils ont laissé les choses empirer au point où la saleté est devenue la caractéristique d'une ville qui avait pourtant en 1967 remporté le prix de la cité la plus propre. Qu'est-ce qui motive cette démission? Rien, car au rythme où vont les choses, les résultats des efforts fournis pendant deux ou trois mois seront très vite oubliés et les ordures envahiront la ville tout comme avant. La collecte des ordures ménagères pose aujourd'hui problème et cela n'est pas uniquement la faute au citoyen qui ne respecte pas les ordres de passage des camions à benne. La responsabilité des élus locaux est amplement engagée mais le savent-ils?