La commune d'Aït Yahia Moussa sise dans la daïra de Draâ El Mizan est une commune pauvre. C'est pratiquement une lapalissade que d'écrire pauvre quand on évoque cette commune natale de Krim Belkacem. En ces villages perchés sur les deux flancs qui enserrent le chef-lieu, les villageois rencontrent les pires difficultés tant pour ce qui concerne la quotidienneté que pour les déplacements. Ainsi, les chemins et routes menant vers Ighil El Bir, Allela ou encore Tizar-Aïssa sont dans un état de délabrement avancé. Il en est pratiquement de même pour les autres chemins menant aux autres villages. Quand on sait que les 95%, si ce n'est plus des habitants de commune sont dans les villages, on comprend que c'est finalement toute la population qui est pénalisée par l'état très dégradé des routes. En montant vers Allela on passe par le village d'Ighil El Bir et de Tizra-Aïssa et on «subi» le long du trajet les nids-de-poule et autres ravinements de la chaussée. Une chaussée qui n'a pas subi d'entretien depuis pratiquement 1970. Avec l'hiver qui arrive et qui s'annonce pluvieux, les habitants disent craindre que «si l'hiver est aussi rigoureux que celui de l'année écoulée et il s'annonce de la même pâte, la route sera encore plus dégradée». Des jeunes d'Allela montrent les fossés non curés et les avaloirs pratiquement bouchés et que «personne ne songe à nettoyer». Par ailleurs, là où des pistes agricoles sont ouvertes pour permettre un désenclavement des villages, c'est aussi «le grand délaissement» comme disent les citoyens. En effet, ces pistes une fois ouvertes sont pratiquement laissées à l'abandon et ce n'est pas la commune qui n'a pratiquement aucune ressource qui pourrait s'en occuper! Aussi, tout le monde attend des autorités un geste fort afin que ces routes qui «sont le poumon des villages» soient restaurées pour les unes ou réhabilitées pour les autres. En attendant, les habitants de cette commune souffrent le martyre quand il leur faut se déplacer.