La violence touche souvent les champs pétroliers Les terminaux pétroliers, notamment dans la région contrôlée par l'armée nationale libyenne autoproclamée du maréchal Haftar, font souvent l'objet d'attaques de diverses milices extrémistes, mécontentes de la répartition des revenus de la NOC. Les Etats-Unis ont appelé mardi au retrait immédiat et inconditionnel des éléments armés dans la zone des champs de pétrole d'Al Charara, en Libye, apportant par-là même son soutien à l'appel lancé voici quelques jours par la Mission d'appui des Nations unies en Libye, la Manul. Dans un communiqué, le porte-parole adjoint du département d'Etat Robert Palladino a considéré ce retrait comme «crucial pour permettre à la production pétrolière de reprendre au bénéfice de tous les Libyens». «Nous exhortons toutes les parties à résoudre leurs différends à travers un dialogue constructif et des moyens pacifistes dans l'esprit de compromis, plutôt qu'à travers les menaces de recourir à la violence», a insisté M.Palladino, soulignant que les installations de l'or noir, sa production et ses activités de transport et de livraison «appartiennent au peuple libyen». «La National Oil Corporation (NOC) et toutes les institutions souveraines de l'Etat doivent avoir le droit de travailler au nom de tous les Libyens, libres de toute menace et intimidation», a-t-il averti, précisant que les ressources pétrolières libyennes doivent se faire sous le contrôle exclusif de la société légitime NOC (National Oil Corporation) et sous la supervision du Gouvernement national libyen, issu de l'accord de décembre 2015, et conformément aux dispositions des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.» Les Etats-Unis sont solidaires avec les dirigeants libyens, tout en les invitant à poursuivre leurs efforts en vue de réformer la transparence fiscale, renforcer les institutions économiques, améliorer la sécurité et assurer la distribution équitable des ressources du pays, dans le cadre de l'Accord politique inter-libyen et le Plan d'Action formulé par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU Ghassan Salamé», est-il en outre souligné dans le communiqué. Les terminaux pétroliers, notamment dans la région contrôlée par l'armée nationale libyenne autoproclamée du maréchal Haftar, font souvent l'objet d'attaques de diverses milices extrémistes, mécontentes de la répartition des revenus de la NOC, la compagnie nationale pétrolière libyenne. Voici quelques mois, c'est Haftar lui-même qui a décrété la prise en main de ces champs avant de se rétracter sous les pressions de la communauté internationale. Ainsi, la principale source de revenus du pays va-t-elle sans cesse faire l'objet de pressions, de chantage et d'agressions caractérisées, de sorte que la NOC a averti que la situation risque un jour ou l'autre de devenir intenable. Dans un tel contexte, les multiples appels du GNA conduit par Fayez al Serraj ne parviennent pas à réunir le consensus nécessaire et les préparatifs auxquels se livre la médiation onusienne sous la houlette du représentant spécial du SG de l'ONU, Ghassan Salamé, de prochaines élections ont lieu sous un lourd pavé d'incertitudes, la majorité des milices islamistes se livrant à des promesses de sujétion envers Tripoli pour aussitôt tourner casaque, à la moindre opportunité. C'est le cas de la milice Al Radaä qui régente la capitale, contrôle l'aéroport international de Mitiga et assure la sécurité de la prison et des centres de renseignement et d'interrogatoires dans la région. Mais elle n'est pas la seule.