A quelques encablures de la ville de Tazmalt, un site archéologique est à l'abandon. Beaucoup de citoyens de la région ignorent même son existence. Si vous les interrogez sur Thavlast, ils vous répondront que c'est la dénomination de la ferme appartenant à la famille Hamimi Arezki. Cette appellation est dérivée du romain «Tablastensis» qui signifie «casernement» ce que Jean-Pierre Laporte, un archéologue français ayant travaillé pour l'Agence nationale d'archéologie à Tizi Ouzou de 1969 à 1971, réfute et interpète autrement. D'après lui, Thavlast n'est pas l'emplacement de casernements romains, mais d'une petite ville berbéro-romaine, ce qui est, selon ses dires, plus intéressant. Dans un écrit qu'il a adressé au jeune agriculteur Hamimi Moncef - notons que ce dernier à mis toutes les activités de sa ferme sur le Net - il dira: «tous les vestiges que vous pouvez découvrir et mettre autant que possible à l'abri seront d'autant plus intéressants que le site n'a jamais, vraiment été étudié par les archéologues à ma connaissance. Moi-même, ajoutera-t-il, je n'y ai passé que deux ou trois heures en 1971, une durée trop courte, d'ailleurs, pour y trouver quoi que ce soit.» Selon certaines références, Thavlast sont des ruines romaines situées sur un mamelon, voisin de la ferme Bataille, près de deux sources. Elles se situent sur la rive gauche de l'Oued Sahel, en face de l'ancien bordj de Tazmalt. L'une des deux sources porte, actuellement, le nom de Thala n'leksar (la fontaine du palais). Des citoyens nous parleront de l'existence de pierres portant des inscriptions, de dallettes et autres poteries découvertes lors du creusement d'un puits. Certaines ont disparu, d'autres ont été en revanche, sauvées in extremis par certains jeunes soucieux de leur importance. Elles «gisent», actuellement, au niveau de la ferme pilote Mira-Abderrahmane. Thavlast est un site archéologique vierge. L'appel est lancé à nos archéologues et autres anthropologues pour venir exhumer le passé d'une région.