Le parti de Belkhadem estime que les propositions de ses commissions dont celle chargée d'examiner les régimes constitutionnels vont prochainement aboutir. «Telle que proposée par la commission instaurée par notre parti, l'idée d'une révision constitutionnelle a réellement séduit au sein des sphères décisionnelles du pays», a révélé hier, un membre de la direction du parti. «Les premières propositions de la commission n'ont pas laissé indifférents de hauts dirigeants de l'Etat», a encore ajouté le même responsable qui a promis de sérieux rebondissements dans l'idée de la révision de la loi suprême du pays, «avant la fin de l'année en cours». La même source a cependant refusé de révéler le statut militaire ou civil de ces «hauts cadres de l'Etat» séduits par les propositions du FLN. Avancée il y a plus d'une année par M.Belkhadem, la révision de la Constitution a soulevé une polémique entre les deux principaux partis au pouvoir, le FLN et le RND. Pour ce dernier parti, la révision de la Constitution n'est pas une priorité et elle n'est pas à l'ordre du jour. «C'est une question interne aux partis politiques qui ont le droit d'ouvrir le débat sur n'importe quel sujet qu'ils jugent intéressant. En ce qui nous concerne au RND, nous estimons que la révision de la Constitution n'est pas à l'ordre du jour, qui par ailleurs est du ressort exclusif du chef de l'Etat», a déclaré le patron du RND et chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Le FLN, estime par contre que cette révision est nécessaire au même titre que d'autres réformes notamment la loi électorale, la loi sur les partis politiques, le code communal et le code de wilaya. Prévue au lendemain de l'Aïd, la réunion des commissions du parti a été différée à la semaine prochaine en raison, affirme-t-on au niveau de la direction, de la surcharge de travail au sein des partis en ces jours de campagne électorale pour les élections partielles. «Les différentes commissions ont pu constituer leur noyau dur et des propositions concrètes ont été faites par les différents éléments de ces commissions» a-t-on affirmé. Un redéploiement tous azimuts a été opéré par le FLN depuis la tenue de son congrès réunificateur. Récemment sorti d'une convalescence suite à une crise qui a ébranlé ses fondements, le parti de Belkhadem a en effet occupé la scène politique nationale. Suscitant la polémique par «son désir à être une réelle force de proposition», se présentant de façon imposante dans les élections partielles, le parti majoritaire ne passe plus inaperçu. Chaque déclaration de Belkhadem est scannée par les milieux médiatiques. Par cet incroyable retournement, le FLN a fait oublier sa crise aussi bien à ses rivaux qu'à ses admirateurs.