Il faut savoir que notre pays a déjà présenté 5 rapports. M.Mohamed Kamel Rezzag Bara, conseiller auprès de la présidence de la République, à la tête d'une délégation représentant l'Algérie, a rencontré hier samedi une délégation de la direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CCT) des Nations unies. L'expérience de notre pays en matière de lutte contre le terrorisme a été le centre d'intérêt de la rencontre. En effet, le CCT dont la vice- présidence est assurée par l'Algérie, est fort intéressé par l'expérience de l'Algérie qui a combattu toute seule durant plus d'une décennie un phénomène qui fait grincer des dents bien des nations. La résolution 1373 du Conseil de sécurité adoptée en 2001, après les attentats du 11 septembre, constitue ainsi le «fondement de l'action de la communauté internationale en matière de lutte contre le terrorisme», a appris l'APS auprès de la délégation algérienne. Le CCT est convaincu que la résolution dont l'Algérie a été parmi les premiers à y répondre favorablement, est une référence en termes d'orientation quant aux mesures législatives à prendre en vue de criminaliser l'acte terroriste, interdire et réprimer son financement, asseoir une coopération internationale efficace pour éradiquer un fléau qui s'est avéré être une véritable menace pour la paix et la sécurité internationale. Il faut savoir que l'Algérie a déjà présenté 5 rapports. Le premier rapport principal a été déposé en décembre 2001 et les quatre autres successivement, et dont le dernier a été remis en avril dernier. D'après la résolution adoptée pour faire face concrètement au terrorisme, tous les Etats membres sont tenus de présenter des rapports détaillés sur les dispositions juridiques et les mesures pratiques mises en oeuvre. Le conseiller en chef de l'Etat, M. Mohamed Kamel Rezzag Bara, au cours de son intervention à l'ouverture de la réunion qui a regroupé nombre d'experts algériens, en présentant un exposé sur les mesures adoptées par l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme, a rappelé à l'assistance la lutte de notre pays dans cette épreuve, avant que la communauté internationale ne se décide enfin à opter pour une coopération conjointe contre le fléau qui a pris des proportions gravissimes ces dernières années à cause des attentats de plus en plus spectaculaires perpétrés à travers toute la planète. «Ayant fait oeuvre de pionnier dans la lutte efficace contre le fléau international l'Algérie ne peut que se féliciter du dialogue qui s'est instauré entre le Conseil de sécurité et les Etats membres et des mécanismes mis en place en vue d'une meilleure prise en charge de ce phénomène», explique M.Rezzag Bara qui a tenu à souligner dans le même sillage que l'Algérie exprime sa détermination quant aux obligations qui lui incombent en vertu des résolutions du Conseil. De son côté, le président de la délégation de l'ONU, M.Sergueï Karev, a affirmé être «parfaitement satisfait que les experts du comité présents hier à Alger sont venus constater de visu les actions entreprises par l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme». M.Karev, intervenant en sa qualité d'adjoint à la direction exécutive du CCT, a annoncé que le comité contre le terrorisme, chapeauté par l'ONU, va étudier avec les responsables algériens les voies et moyens d'apporter «une assistance technique» à l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le fléau en mettant en exergue tout ce qui a été déjà fait par notre pays en la matière. Il y a lieu de signaler que la délégation du CCT élaborera au cours de son séjour un rapport préliminaire qui sera par la suite soumis à l'appréciation des responsables algériens avant d'être finalisé par des recommandations et adopté prochainement par les Nations unies. Enfin, la délégation onusienne qui va s'entretenir avec nombre de responsables d'institutions algériens feront des visites sur site pour constater de visu les mesures de protection des installations stratégiques telles que les ports et les aéroports. Mais avant cela, des séances de travail thématiques devraient être organisées pour évaluer l'état de la coopération internationale dans le domaine mais aussi la prévention et la répression du financement du terrorisme et du blanchiment d'argent ainsi que les questions douanières et de protection des sites sensibles et installations portuaires et aéroportuaires. L'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme semble constituer un « atout » pour toutes les nations qui découvrent horrifiées, un phénomène qui a fait son nid d'abord dans les pays occidentaux qui ont fermé les yeux jusqu'au 11 septembre 2001.