70% des projets d'investissement concernent le secteur de l'agroalimentaire. L'Algérie est parmi les pays qui ont beaucoup financé le développement des petites entreprises mais malheureusement sans résultat probant. C'est ce qu'a révélé M.Lachab Youcef, directeur général-adjoint du Fgar, lors de son intervention aux travaux du séminaire sur l'entreprenariat tenu hier à l'hôtel El Aurassi. Le plus grand problème que rencontrent les jeunes créateurs, est le choix du secteur d'investissement. L'absence d'une étude de faisabilité sur le marché économique est l'un des facteurs qui entravent le développement économique. Dans le choix du projet, remarque-t-il, les investisseurs ne se basent pas sur une stratégie étudiée des besoins du marché, mais sur des modèles de réussite concrets. D'ailleurs, 70% des projet d'investissement concernent le secteur de l'agroalimentaire selon l'Agence nationale de développement des investissements. Ce dernier voulait dire qu'au lieu de diversifier les activités dans différents domaines, les jeunes investisseurs reprennent pratiquement des créneaux déjà exploités. S'expliquant toujours sur l'environnement des PME en Algérie, le conférencier a également relevé le manque de soutien. «Il n'y a pas un accompagnement des investisseurs, ce qui précipite l'échec du projet», a-t-il fait savoir avant d'ajouter qu'il ne suffit pas seulement d'octroyer des crédits, mais d'orienter et d'assister les jeunes à monter leurs entreprises. Parlant des projets qui peuvent faire l'objet d'investissements, le responsable a tenu à relever comme exemple les importations. «Avec l'aide de l'Etat, je pense qu'il y a des produits qu'on peut produire ici en Algérie», a-t-il déclaré en appuyant sa thèse en citant la politique de substitution des importations que les pays asiatiques, «tels la Corée et l'Inde ont réussi à développer leur économie». Par ailleurs, plusieurs communications ont été présentées sur les mécanismes et stratégie de russite des PME. Il y a lieu de souligner que ce séminaire a été organisé par le groupe de développement des industries algériennes Aidg. Ce groupe va organiser durant cette semaine plusieurs rencontres sur l'entreprenariat à Oran, Annaba et à Ouargla. S'expliquant sur l'objectif de cette formation, le président à la tête du groupe, Ismaïl Abdelaziz, a affirmé qu'elle vise à introduire des éléments de connaissance des outils de gestion, d'aide à la prise de décision pour le développement de l'esprit d'entreprenariat, par des actes de gestion efficace, notamment à l'occasion de l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne et la prochaine adhésion à l'OMC.