Tâches n Promouvoir, soutenir et accompagner la PME demeurent une priorité pour le Fonds de garantie pour la petite et moyenne entreprises (Fgar) qui fait état d'un bilan mitigé. En effet, seules 420 entreprises, avec une garantie globale n'excédant pas les10 milliards de dinars, ont été créées depuis 2004, date de la création de cet instrument financier. Le directeur général par intérim du Fgar parle de la concrétisation de 161 projets d'investissement évalués à 4 milliards de dinars d'engagement. Un bilan jugé « bien en deçà des prévisions de cet établissement», selon Youcef Himici invité ce jeudi matin sur les ondes de la chaîne III. Ce résultat peu reluisant s'explique par le fait que «la garantie financière est un nouveau produit», selon M. Himici qui émet le souhait de voir ce fonds «mieux intervenir d'autant que notre capacité d'engagement peut aller à l'infini. Car nous sommes un établissement public financé par le Trésor». Une précision qui rappelle l'engagement du Fgar, lors de son installation, promettant la couverture jusqu'à 1 000 entreprises par an. A la question de savoir si c'est la frilosité des banques qui est à l'origine de ce déclin, M. Himici dira : «Nous soumettons des produits qui répondent aux attentes des banques. Mais l'interprétation des textes limite l'action des banquiers d'où l'importance de modifier la loi sur les crédits en intégrant la garantie financière. Ce qui aidera le banquier à solliciter davantage la garantie financière.» Le Fgar a engagé, apprend-on auprès de son DG, une campagne de sensibilisation auprès des banques. Cette opération a pour but d'expliquer la réelle mission du Fgar. Celle-ci constitue «un substitut à la demande de garantie réelle et personnelle par la garantie financière», explique l'orateur qui insiste sur l'importance de l'assouplissement de la loi sur le crédit et la monnaie. Une condition sine qua non à l'implication des banques. «L'Algérie vient à peine de sortir d'une économie planifiée. Nous avons besoin d'un peu de temps pour la vulgarisation de la culture de l'entreprise et de partenariat», a-t-il ajouté, reconnaissant que l'investissement en Algérie demeure l'œuvre de l'Etat et non des particuliers. M. Himici annonce à cet effet la mise en place par les pouvoirs publics de «nouveaux dispositifs nécessaires à la promotion du partenariat notamment au niveau des écoles, des médias et autres… A cela viennent s'ajouter les instruments financiers qui sont en phase d'installation». Autant de mesures qui devraient, de l'avis de l'intervenant, faciliter le financement de l'investissement. Le Fgar tient dans ce contexte à assurer de sa disponibilité à accompagner tous les projets qui répondent aux quatre critères définissant la PME. Il s'agit notamment du chiffre d'affaires qui ne devrait pas dépasser les deux milliards de dinars et du bilan total qui ne doit pas franchir les 500 millions de dinars avec un effectif de pas plus de 250 employés. A ces critères il faudrait ajouter un autre élément qui est celui de l'indépendance de la PME. Par ailleurs, selon les statistiques de M. Himici la plupart des projets accompagnés par le Fgar relèvent du secteur de l'industrie même si l'agroalimentaire reste en tête des investissements.