Meguedad Hadj Cette décision intervient quelques jours après la mort du jeune Ayache, tombé dans un puits artésien. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis fin aux fonctions du wali de M'sila, Meguedad Hadj, a indiqué mardi dernier un communiqué laconique de la présidence de la République repris par l'agence officielle. «Conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis fin aux fonctions de Monsieur Meguedad Hadj, wali de M'sila», a précisé la même source. Si aucune explication officielle n'a été fournie sur les raisons de son limogeage, en revanche les médias ont vite fait le lien avec l'affaire du défunt El Ayachi. En tout cas, le limogeage survient quelques jours après la polémique suscitée par la chute, puis le décès du jeune Ayache dans un puits artésien situé dans la wilaya de M'sila. c'est la goutte qui a fait déborder le vase d'eau. On reprochait au wali de M'sila son laxisme face à ce drame et d'avoir surtout mis beaucoup de temps pour mobiliser les moyens de la wilaya en vue de sauver la victime. Soufffrant de troubles mentaux, le jeune Ayache Mahdjoubi s'est trouvé, en décembre dernier, coincé pendant trois jours après être tombé dans un puits artésien d'une trentaine de mètres de profondeur et de 36 cm de largeur dans la localité d'Oum Chmel dans la commune de Ben Srour(M'sila). Des centaines d'agents de la Protection civils avaient été mobilisés et plusieurs engins de travaux publics dépêchés sur les lieux, en vain. De la même manière, le président de la République a mis fin, en début septembre dernier, aux fonctions du wali de Blida, Mustapha Ayadhi. La décision fut annoncée par un communiqué de la présidence de la République transmis à la télévision publique. Là également, aucune explication officielle n'avait été donnée à cette décision. Toutefois, tout portait à croire qu'elle était liée à la gestion du dossier de l'épidémie du choléra. Elle était notamment relative à la conduite scandaleuse dont le wali de Blida s'était rendu coupable à l'occasion d'une visite qu'il avait effectuée à un hôpital de Boufarik. Des vidéos filmées lors de sa tournée et largement diffusées et partagées sur les réseaux sociaux, montraient le wali de Blida, ordonnant de ne pas ouvrir la porte à une patiente atteinte de choléra qui voulait l'approcher pour lui soumettre son cas social. Ce commis de l'Etat avait voulu éviter d'être contaminé. Cette scène scandaleuse n'a pas manqué de soulever un tollé d'indignations et de colère chez les habitants de Blida en particulier et les Algériens en général contre le premier magistrat de leur wilaya durement touchée par l'épidémie de choléra. En tout cas, son limogeage avait été accueilli avec joie à Blida avec des scènes de liesse et un défilé de dizaines de voitures dans la rue en signe de satisfaction quelques instants après à son éviction. Au cortège et klaxons de véhicules s'ajoutaient des fumigènes et feux d'artifice à travers plusieurs avenues et rues de Blida. Par ailleurs, une question se pose: les hautes autorités de l'Etat exigent-elles, désormais, l'amélioration du rapport de confiance et de crédibilité entre les autorités locales et les citoyens?