Des souvenirs dont on ne se lasse jamais Nous allons effectuer un retour vers les années de gloire du football national, qui avait vu de véritables stratèges jouer au ballon rond. Le vrai, le pur, le seul foot qui voyait le ballon courir, au lieu du joueur qui court aujourd'hui, vainement, derrière le cuir insaisissable! Les jeunes lecteurs ne nous croiront pas si nous leur certifiions que de grandes équipes du monde entier voulaient se frotter aux nôtres, rien que pour vérifier la classe et le talent de chez nous! Une fois n'est pas coutume, nous allons évoquer les valeureuses équipes des plus belles années de notre sport-roi. Le défunt spectaculaire Médioni d'Oran de Habib Boutte. La JSM Tiaret de Tahar Benferhat, disparu à l'âge de 74 ans en fin d'année 2018. L'ES Mostaganem de Ould El Bey. Le MC Saïda de Saïd Amara. Le MC Oran et son baroudeur Fréha. L'école de l'ASM Oran et de son magicien Abdelhafidh Tasfaout, qui fut longtemps le meilleur buteur de l'EN. Le GC Mascara avec Lakhdar Belloumi. le MO Constantine et son attaque mitrailleuse conduite par Zefzef. L'US Biskra et son atout Kamel Lemoui. L'Union sportive de l'hôpital de Constantine et de son maître à jouer Ghanem, surnommé le bulldozer. La JJ Azzaba de Miloud Bendjeddou. L'AS Khroub du magicien Belloucif. L'ES Sétif des Mattem et Abdelhamid Salhi. L'Escadron noir de Guelma et les frères Séridi. L'USM Khenchela et son buteur Hassan Khoulif. L'USM Aïn Beïda et les frères Amokrane. Les Canaris de l'US Tébessa et leur stratège Hamid Mokrani et son récupérateur Mohamed Messaoudi dit «H'maya». L'ensorcelante JBAC de Annaba, avec le virevoltant Tamrabet et son «Baba» Ali Attoui. Les «V noirs» de Skikda et de leur feu follet Naïm. Le MSP Batna de la «muraille des Aurès», Hamma Melakhsou. L'ES Souk-Ahras et Ababsa et le jeune prodige Bila Defnoun. L'ES Collo de Daouadi. Les «Tuniques rouges» de l'USM Annaba avec L'Hmédi Bouden et son meneur de jeu Bentahar. La JS Jijel de Lehtihet. Le MC Alger de Ali Bencheikh. L'USM Alger de Mouldi Aissaoui. Le CR Belcourt de l'immense et meilleur joueur de tous les temps, nous citons avec un grand plaisir feu le talentueux et remarquable Hacène Lalmas. L'USM Blida de Nacer Akli. Le RC Kouba avec les frères Aït Chegou, l'élégant Baâziz Safsafi et le génie Salah Assad. L'USM Harrach et ses innombrables vedettes de classe, dont Abdelkader Meziani. L'OM Ruisseau et de l'insaisissable ailier, Kamel Berroudji. Tant de vedettes qui ont ravi les galeries pendant plusieurs années, et que nous ne pouvons citer, toutes, tant la liste est longue. Très longue. Ce fut un régal de voir évoluer ces joueurs pétris de qualités, s'amuser et inoculer aux générations montantes, la joie de jouer. Le comble pour ces générations, c'est le fait de jouer sur du tuf, les terrains gazonnés étaient peu nombreux, de se donner à fond et les matchs se terminaient par beaucoup de jolis buts, des poignées de mains, des applaudissements, des hourras poussés par des familles entières et des embrassades à ne pas en finir. Alors, arrêtons les lamentations et retournons à la formation des footballeurs en herbe! Et surtout que les formateurs soient des enfants de chez nous, parce que le foot qui nous est livré chaque week-end est le pire de tous les temps. La raison est que le football d'aujourd'hui, est entre les mains (ou les pieds) de n'importe qui, sauf des footballeurs. L'exemple du Paradou AC Au Paradou AC, nous avons un exemple vivant de la bonne formation de footballeurs: des joueurs qui manipulent (avec les pieds, évidemment) le ballon à merveille, qui savent quoi en faire et surtout où ils vont avec. Il n'y a qu'à voir les échanges de balle à ras de terre, c'est un régal. Ce qui est malheureux pour les puristes, cette équipe n'a pas de supporters! Quand ont voit des équipes être soutenues par des dizaines et des dizaines de milliers de fans, alors que celles-ci ont des joueurs qui ne savent même pas amortir la balle, alors qu'en face, le Paradou AC joue et pratique un merveilleux foot, presque sans public, il y a de quoi s'arracher les cheveux! La descente aux enfers La faille est visible en coupe d'Afrique ou, plus près de nous, en coupe arabe. Nos ténors (ESS et MCA, entre autres) sont malmenés, torturés, ridiculisés et éliminés sans gloire et surtout sans répondant. Et surtout, que l'on ne vienne pas nous ressasser les éternels problèmes de chaleur, d'humidité, de boue, d'arbitrage partisan, de terrains bosselés, de gazon qui a mal poussé, de tartan usé, d'éreintants longs voyages etc. Non! Le football, c'est, en sept mots francs: «On sait ou on ne sait pas jouer!» Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes! Et qu'on éduque un peu mieux nos joueurs, qui doivent savoir que seul l'arbitre est maître sur le terrain. N'est-ce pas Hichem Nekkache, cet avant- centre racé, qui passe le plus clair de son temps à courir derrière l'arbitre, alors que son métier est de marquer les buts et de rendre heureux Mohamed, Mounir et Anis, les fans du «Doyen»? A bon entendeur...