Photo : S. Zoheïr Par Hasna Yacoub L'ancienne gloire du football national, Kamel Berroudji, a été honorée jeudi soir lors de la cérémonie organisée à son honneur par le quotidien la Tribune qui s'est lancé, en ce début de mois de carême, dans l'organisation d'une Kheïma de solidarité, aspirant avant toute chose à redonner le sourire aux enfants, offrir un espace de convivialité mais aussi rendre hommage aux grandes figures du ballon rond. C'est dans une ambiance festive donc qu'un présent, en signe de reconnaissance, a été remis à Kamel Berroudji, l'ancien joueur de l'équipe nationale des années 60. S'exprimant à cette occasion, Berroudji a salué l'initiative des organisateurs qui se sont, à travers ces distinctions, rappelé «le mérite des sportifs qui ont relevé non seulement le défi de la performance mais aussi celui de représenter dignement leur pays». Emu de prendre part à cette cérémonie qui lui a fait revivre des moments de joie et de nostalgie, Kamel Berroudji n'a d'ailleurs pas manqué de raconter certaines anecdotes. Questionné sur l'évolution du ballon rond en Algérie, Berroudji a diagnostiqué avec des mots simples une réalité fatale «il y a une grande différence entre mon équipe et aujourd'hui. La prise en charge n'est pas la même. Mais même s'il y a plus de moyens, on constate qu'il y a moins d'engagement de la part des joueurs. Aujourd'hui, dans le football, il y a beaucoup d'argent mais le jeu est devenu peu plaisant». Cet ancien banquier a tenu à préciser que, de son temps, il ne pouvait se permettre de s'entraîner qu'entre 12h et 14h avant d'avaler rapidement un sandwich pour rejoindre son poste de travail. Mais malgré ces conditions, Berroudji jouait avec du «cœur». Berroudji Kamel, prédécesseur de Betrouni au poste d'ailier droit, avait à peine 17 ans quand il a rejoint pour la première fois l'équipe nationale juniors et a intégré, quelques années après, l'EN seniors. Cet ancien joueur de l'Olympique Montplaisir Ruisseau (OMR), a eu une longue carrière sportive avec 53 sélections. Il a eu une seconde carrière avec l'USM Alger où il a côtoyé les Allik, Meziani et Aïssaoui. En fin de carrière, il a entraîné l'équipe de Réghaïa avec laquelle il a réussi à avoir un très bon parcours en Coupe d'Algérie. Kamel Berroudji a une renommée suffisante pour être placé sous les feux de la rampe car il fait partie du peloton des meilleurs joueurs qu'a enfantés le football algérien.