L'ex- chef de cabinet du président de la République, en l'occurrence M.Larbi Belkheir, a pris ses fonctions d'ambassadeur d'Algérie à Rabat. Selon des sources officielles de la capitale marocaine, ce dernier a été reçu lundi dernier par le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, M.Taïb Fassi Fihri. Lors de cette rencontre, M. Larbi Belkheir a remis au ministre marocain une copie de ses lettres de créance, ajoutent ces sources. Cette confirmation met fin à toutes les rumeurs qui circulaient ces derniers temps, faisant état de litige entre ce dernier et le président Bouteflika. Certains ont même fait croire que le chef de l'Etat l'aurait nommé ambassadeur à Rabat pour l'éloigner des cercles du pouvoir. Ils ont expliqué ce retard par le fait que l'ancien chef de cabinet n'a pas accepté le poste qui lui a été confié. Il y a lieu de rappeler que la nomination du général à la retraite, Larbi Belkheir comme nouvel ambassadeur à Rabat, avait été annoncée le 24 août dernier à Alger. Le retard mis par Larbi Belkheir à rejoindre son poste au Maroc n'a pas seulement inquiété la presse algérienne mais a aussi suscité moult interrogations. Selon la presse marocaine, le retard serait dû à la mauvaise humeur algérienne, en raison des récentes critiques marocaines sur la gestion par Alger de l'émigration clandestine. Il est vrai que depuis les derniers événements, les relations entre les deux voisins ne sont plus au beau fixe, mais le gouvernement algérien écarte tout lien avec cette affaire. D'ailleurs, un responsable du ministère des Affaires étrangères avait indiqué à la presse marocaine que le retard était «lié à des questions de procédures diplomatiques normales». Le nouvel ambassadeur algérien, Larbi Belkheir, 67 ans, alors chef de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika, est considéré comme l'«éminence grise» du pouvoir algérien. Larbi Belkheir, après sa nomination, avait déclaré en substance à un journal français, qu'une fois en poste à Rabat, il oeuvrera pour le réchauffement des relations politiques et économiques entre son pays et le Maroc. En le désignant au poste d'ambassadeur, le président Bouteflika compte apparemment sur les compétences de son ex- chef de cabinet, pour rétablir les relations entre les deux pays. Donc, Larbi Belkheir a une lourde mission sur le dos, celle de re- dynamiser les relations, assez tendues, entre les deux pays. Larbi Belkheir réussira-t-il sa mission?