Une commission technique a été installée pour mettre un terme aux dépassements. Le ministère du travail examine la possibilité de rembourser le vaccin antigrippal du fait que le remboursement des traitements inhérents à cette maladie coûte à la sécurité sociale 3 à 4 fois le prix du vaccin. C'est ce qu'a indiqué jeudi, M. Tayeb Louh lors de la cérémonie d'installation de la commission technique à caractère médical. Comme chacun le sait, la grippe, cette maladie virale et de surcroît contagieuse, revient cher aux ménages, aux entreprises et administrations. De par son prix variant entre 450 et 600 DA, ce vaccin n'est pas à la portée de toutes les bourses particulièrement pour celles des retraités et personnes âgées qui constituent la proie idéale pour cette maladie virale. Notons que la Fédération des retraités Ugta a, maintes fois, interpellé le ministre de tutelle pour que leurs doléances de voir ce vaccin remboursé par la sécurité sociale soient prises en compte. Or, il se trouve que les retraités ne sont pas les seuls à revendiquer ce remboursement mais tous les assurés sociaux. Pour bon nombre d'entre eux, il est dans l'intérêt de la Cnas de rembourser ce vaccin. Pour sa part, le ministère de la Santé prévoit, prochainement, de fournir gratuitement le vaccin antigrippal aux personnes âgées de plus de 60 ans. Selon les responsables, l'opération touchera au début 35% de cette population et sera élargie par la suite pour concerner 75% de ces personnes. Pour cette année, le ministère de la Santé rassure qu'il n'y a pas de pénurie de vaccin antigrippal. Une quantité de 400.000 unités de vaccins a été par ailleurs importée. Mais vu l'affolement provoqué par les risques de pandémie de la grippe aviaire, cette quantité n'a pas suffi pour répondre aux besoins du marché. Les responsables ont introduit alors des commandes supplémentaires aux fournisseurs. Par ailleurs et concernant l'installation de la commission technique à caractère médical, celle-ci est chargée de se prononcer sur les conflits résultant de l'exercice des activités médicales en relation avec la sécurité sociale, notamment ceux relatifs aux ordonnances et autres documents frauduleux. Ladite commission intervient également dans le cas de non-respect ou de dépassement des missions juridiques ou réglementaires des services de contrôle médical des caisses de sécurité sociale au profit de l'assuré et des ayants droit. M.Louh a exhorté, à cette occasion, les membres de la commission à oeuvrer «à l'application des lois et à se prononcer dans les conflits qui pourraient surgir entre le médecin praticien et le médecin de la caisse de sécurité sociale» ainsi qu'à la consécration d'une «morale en direction des assurés et des travailleurs du secteur pour éviter la fraude». J'ai tenu, a dit M.Louh, «à assurer un haut niveau à cette commission afin que le ministère puisse réaliser cet objectif et mettre un terme aux dépassements constatés au plan des remboursements médicaux qui constituent l'un des axes les plus importants de la Caisse de sécurité sociale». Afin d'assurer la pérennité au travail de la commission, une disposition a été introduite à la loi de 1983 sur les missions de cette commission, à savoir le renouvellement de la moitié de ses membres tous les deux ans. Le ministère du Travail compte notamment oeuvrer à la conclusion d'un accord avec les médecins praticiens pour amener l'assuré à opter pour le médecin de famille.